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Claudius Ptolemaeus ; Jacobo Angelo interprete. Livres I-VIII (
2-135 ). Texte seul, sans carte.
Lettre de dédicace datée de Monselice, 1er mars 1457, de Iacopo
Antonio Marcello à René d’Anjou : "Serenissimo ac illustrissimo
Regi Renato Iacobus Antonius Marcellus humiliter sese
commendat…—... Ex Montesilicae prima martii m°.cccc.lvii." (
1v ).
Titre et incipit : "Claudii Ptolomei Liber Primus Cosmographiae
Incipit. Cosmographia designa(trix)…" ( 2 ).
Annotations marginales en grec ou en latin, à partir d'un
exemplaire grec.
Corrections marginales : Cf. S. Gentile, p. 296-97. Les notes
sont souvent de la même écriture que le texte principal.
f. 19 : ajout en grec, avec une autre encre, entre Tamara
et Iatis Insula. Les coordonnées des villes sont données en
lettres grecques.
Espagne : f. 20 : (Celticorum) corrigé par Belacorum. —
f. 21 : même écriture, encre plus pâle « pars ipsius
ad tarraconensem 9 40 1/6. — f. 21v : (Velladis) non est
in graeco. — f. 23v : ( Araducca) idem. — f.
24v : (Ambisna), non est in libro graeco. — f.
25v : (Et sub orientalibus celtiberos sunt lobetani quorum
civitates), non est in graeco.
Celtogalatia: f. 27v : (Ratiatum), Augostoricum et
(Augustoricum), Ratiastorum. — f. 28v : (Sub quibus
Parisii et civitas), Nota parisium fuisse provintiam. — f.
29v : (Legio vigesima secunda), Non est in testu.
Italia: f. 39 (Mediolanum) : inscription en grec.
Sarmatiae situs: f. 46 : inscription en grec, en encre
plus pâle à l’intérieur du texte : entre « qui dicitur sacrum
promontorum » et « Mylaris promuntorum ».
Daciae situs: f. 48 : inscription marginale en grec. —
f. 50v : (Bizantium) corrigé en Constantinopolis.
Achaie: f. 56v : (Rhena) : Miconoii insule phorbium
promotorium.
Africa: f. 60 : longue inscription marginale en grec.
Asie: f. 78v : (Magnesia penes Sypilum ; Iuliogordus) :
Puto transpositas esse has civitates.
Armeniae maioris situs: f. 89v : inscription en grec dans
le texte même (prolonge une ligne) à propos des limites de
l’Arménie « super monte caspio »…Aucune correction pour la
description des cartes.
Physical Description:
Monselice . Ecriture italienne, main de Bartolomeo de San Vito .
Portrait en buste de Ptolémée , tenant dans sa main un globe et
couronne de laurier encadrée par deux ailes en-dessous,
probablement destinée à recevoir des armes ( 1v )
attribué par Meiss à Andrea Mantegna ; initiale or sur fond
peint, ornée ( 15v ); schémas illustrant le texte;
titres en capitales de plusieurs couleurs ((lie de vin, violet,
vert, bleu)).
Parchemin. I + 135 + II ff. à longues lignes. Composition des
cahiers : 15 cahiers : cahier 1 de 2 ff. ( 1-2 ), puis 13
cahiers de 10 ff. signés a5 ( 2-11 ), b5 ( 12-21
), c5 ( 22-31 ), d5 ( 32-41 ), e5 (
42-51 ), f5 ( 52-61 ), g5 ( 62-71 ), h5
( 72-81 ), j5 ( 82-91 ), k5 ( 92-101 ),
l5 ( 102-111 ), m5 ( 112-121 ), n5 (
122-131 ) et 1 cahier de 6 ff. ( 132-137 ).
Foliotation à l’encre noire XVIIe s. Nombreuses traces
d’humidité dans la marge inférieure des feuillets.
Atlas. 340 x 235 mm.
Reliure plein parchemin vert ; tranches originales dorées; titre
doré au dos sur pièce de peau rouge "COSMOGRAPH PTOLEMEI".
Estampilles de la Bibliothèque Royale (Ancien Régime, 1735-1791)
( 1, 165v ), modèle identique à Josserand-Bruno, n° 13
et de la Bibliothèque impériale, 1852-1870 ( 2 ),
modèle avec la mention "MSS." proche de Josserand-Bruno, n° 36.
Custodial History:
Le ms. latin 17542 contient une lettre de dédicace, datée du 1er
mars 1457, nous apprenant qu'il a été réalisé pour Jacopo
Antonio Marcello , gouverneur de Padoue, et offert à René d'Anjou
. La meilleure synthèse récente sur l'histoire de ce manuscrit
est celle de S. Gentile (Gentile, "Emanuele Crisolora", op. cit.;
Idem, Notice n° 42, dans Firenze e la scoperta..., op. cit., p.
87-88). Voici ce que dit la lettre de dédicace : ayant appris par
Ludovicus Martellus que René d'Anjou cherchait une "mappamundum
elegantem", Marcello en discute à Padoue avec Onofrio (Nofri)
Strozzi , le fils de Palla Strozzi . Ce dernier lui montre alors
une "mappemonde" en cours d'élaboration, destinée à Marcello
lui-même, et dont les armes étaient déjà peintes. Marcello
s'arrange pour envoyer le manuscrit à René d'Anjou, avec une
lettre de dédicace et la traduction de la Géographie, de manière
à accompagner la "mappemonde". D'après la lettre de dédicace,
celle-ci avait été copiée sur une autre mappemonde grecque,
qu'il pensait remonter au temps de Ptolémée lui-même, et le
texte en avait été soigneusement corrigé ("relectum et
castigatum [...] ad exemplar eorum qui apud nos pauci admodum
reperiuntur"). J. Fischer (p. 181-183, n. 2) identifia donc les
cartes du manuscrit envoyé à René d'Anjou avec le Vat. Lat. 5698
(27 cartes, sans texte), recopiées avec une extrême précision
sur l'Urb. gr. 82, qui serait par conséquent le manuscrit grec
antique dont parle la dédicace. Il est vraisemblable que le ms.
Urb. Gr. 82 ait appartenu à Palla Strozzi, mais rien ne prouve
vraiment qu'il soit l'exemplaire rapporté de Constantinople par
Manuel Chrysoloras (cf. Gautier Dalché, p. 8 et 9).
Le ms. latin 17542 et les cartes du Vat. Lat. 5698 formeraient
ainsi l'ensemble de la Géographie dédicacée à René d'Anjou.
Mercati (in Fischer, p. 547) n'en est quant à lui pas convaincu.
Il fait remarquer que les cartes du Vat. Lat. 5698 semblent
antérieures à la seconde moitié du XVe siècle, d'après
l'écriture, et donc plus anciennes que le texte parisien, et que
leur qualité est insuffisante par rapport aux productions
humanistiques destinées à un prince vers 1458. Fischer objecte en
retour que les manuscrits étaient destinés au départ à
Marcello, et que l'écriture ne permet pas de dater aussi
précisément les cartes.
Les travaux les plus récents remettent en cause le raisonnement de
J. Fischer (Gentile, "Emanuele Crisolora..., op. cit., p. 294-295).
Il est vrai que l'on ne voit sur le manuscrit du Vatican aucune
trace des armes de Marcello, ni de celles de René d'Anjou. De
plus, sa décoration ne coïncide pas avec l’hypothèse de
Fischer. Le Vat. Lat. 5698 serait en réalité une seconde copie,
inspirée du "mappamundum" de la famille Strozzi, mais distincte du
manuscrit envoyé à René d'Anjou. En revanche, les annotations en
latin et en grec du ms. latin 17542 de Paris attestent bien un
travail de révision du manuscrit à partir d’un manuscrit grec
(« non est in graeco »), comme il est indiqué dans la lettre de
dédicace. Ces révisions ont sans doute été faites à partir de
l'Urb. gr. 82 ou d'un de ses apographes.
Le manuscrit porte l’ex-libris « Cl. Joly M. Dec. 1661 », de
Claude Joly, chantre de Notre-Dame de Paris , qui donna en 1680 sa
collection au chapitre de la cathédrale, ainsi que les cotes « JJ
» et « K. 1 » de la bibliothèque du chapitre de la cathédrale
Notre-Dame de Paris . Il a été vendu le 24 avril 1756 par les
chanoines à Louis XV, pour la Bibliothèque royale, avec les
autres manuscrits du chapitre.
Ce manuscrit, copié à Monselice par Bartolomeo de San Vito
pour les Marcello et achevé le 1er mars 1457, a été offert en
1457 au roi René d'Anjou, comme en témoigne la lettre de
dédicace de Jacopo Antonio Marcello, gouverneur de Padoue, en date
du 1er mars 1457 (1v). Il a ensuite appartenu à la cathédrale
Notre-Dame de Paris. Au contreplat sup. figurent la signature de
Claude Joly, chantre de Notre-Dame, suivie de la date "dec. 1666"
et l'ex-libris "A la bibliotheque de l'Eglise de Paris", précédé
de la cote K1 (XVIIe s.).
Notre-Dame.