Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2679

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Source
Gallica (Bibliothèque nationale de France)
Library
Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
Shelfmark
  • Grec 2679
Biblissima authority file
Date
  • 1488/1489
Language
  • Greek
Title
  • Homère,Iliade et Odyssée
Agent
Description
  • Contents:

    (f. 1r) Préface en latin de Bernardo Nerlio : [titre] BERNARDVS NERLIVS PETRO MEDICAE LAVRENTII FILIO .S.
    (ff. 1v-2v) Préface de Démétrios Chalcondylas : [titre] Δημήτριος ὁ χαλκονδύλης τοῖς ἐντευξομένοις εὖ πράττειν.
    (ff. 3r-9r) Vie d’Homère (pseudo-Hérodote), éd. T.W. Allen, Homeri opera, vol. 5, Oxford, Clarendon Press, 1912, p. 192-218 : [titre] ΗΡΟΔΟΤΟΥ ΑΛΙΚΑΡΝΑΣΗΟΣ ΕΞΗΓΗΣΙΣ ΠΕΡΙ ΤΗΣ ΤΟΥ ΟΜΗΡΟΥ ΓΕΝΕΣΙΟΣ ΚΑΙ ΒΙΟΤΗΣ.
    (ff. 9r-39v) Vie d’Homère (pseudo-Plutarque), éd. T.W. Allen, Homeri opera, vol. 5, Oxford, Clarendon Press, 1912, p. 239-245 : [titre] ΠΛΟΥΤΑΡΧΟΥ ΕΙΣ ΤΟΝ ΒΙΟΝ ΤΟΥ ΟΜΗΡΟΥ.
    (ff. 39v-41r) Dion Chrysostome, Sur Homère, discours 53, éd. J. von Arnim, Dionis Prusaensis quem vocant Chrysostomum quae exstant omnia, Berlin, Weidmann, 1893-1896 : [titre] ΠΕΡΙ ΟΜΗΡΟΥ ΛΟΓΟΣ ΝΓ ΔΙΩΝΟΣ ΤΟΥ ΧΡΥΣΟΣΤΟΜΟΥ.
    (ff. 43r-251v) Homère, Iliade : [titre] ΙΛΙΑΔΟΣ Α ΟΜΗΡΟΥ ΡΑΨΩΔΙΑΣ ; chaque chant est précédé de son argument, sous le titre ΥΠΟΘΕΣΙΣ ΤΗΣ … ΟΜΗΡΟΥ ΡΑΨΩΔΙΑΣ. Vient ensuite le titre du chant sous la forme ΙΛΙΑΔΟΣ … ΟΜΗΡΟΥ ΡΑΨΩΔΙΑΣ. Les chants suivants commencent successivement aux ff. 51r, 63r, 69r, 76r, 88r, 95r, 101v, 109r, 118v, 126r, 137v, 143v, 154v, 161v, 171v, 183r, 194r, 202r, 207v, 214v, 222v, 229v, 241r. [titre final] ΤΕΛΟΣ ΤΗΣ ΟΜΗΡΟΥ ΙΛΙΑΔΟΣ.
    (ff. 252r-412v) Homère, Odyssée : [titre] ΟΔΥΣΣΕΙΑΣ Α ΟΜΗΡΟΥ ΡΑΨΩΔΙΑΣ ; chaque chant est précédé de son argument, sous le titre ΥΠΟΘΕΣΙΣ ΤΗΣ … ΟΜΗΡΟΥ ΡΑΨΩΔΙΑΣ. Vient ensuite le titre du chant sous la forme ΙΛΙΑΔΟΣ … ΟΜΗΡΟΥ ΡΑΨΩΔΙΑΣ. Les chants suivants commencent successivement aux ff. 258r, 263v, 270v, 281v, 288r, 292v, 297r, 305r, 312v, 320r, 328v, 334v, 340r, 347v, 354v, 361r, 369r, 375r, 383r, 388r, 394r, 400v, 405v. [titre final] ΤΕΛΟΣ ΤΗΣ ΟΜΗΡΟΥ ΟΔΥΣΣΕΙΑΣ.
    (ff. 413r-416v) Batrachomyomachie : [titre] ΟΜΗΡΟΥ ΒΑΤΡΑΧΟΜΥΟΜΑΧΙΑ ; [titre final] ΤΕΛΟΣ ΤΗΣ ΟΜΗΡΟΥ ΒΑΤΡΑΧΟΜΥΟΜΑΧΙΑΣ.
    (ff. 417r-440v) Hymnes homériques, éd. T.W. Allen, W.R. Halliday, E.E. Sikes, The Homeric hymns, Oxford, Clarendon Press, 1936 : (ff. 417r-424r) Hymne à Apollon, p. 20-42, [titre] ΟΜΗΡΟΥ ΥΜΝΟΙ. ΕΙΣ ΑΠΟΛΛΩΝΑ ; (ff. 424r-431v) Hymne à Hermès, p. 42-64 ; (ff. 431v-435r) Hymne à Aphrodite, p. 64-75 ; (f. 435r-v) Hymne à Aphrodite, p. 75 ; (ff. 435v-436r) Hymne à Dionysos, p. 76-78 ; (f. 436r-v) Hymne à Arès, p. 78 ; (f. 436v) Hymne à Artémis, p. 79 ; (f. 436v) Hymne à Aphrodite, p. 79 ; (f. 436v) Hymne à Athéna, p. 79 ; (f. 436v) Hymne à Héra, p. 80 ; (f. 436v) Hymne à Déméter, p. 80 ; (f. 437r) Hymne à la mère des dieux, p. 80 ; (f. 437r) Hymne à Héraclès à Héraclès, p. 81 ; (f. 437r) Hymne à Asclépios, p. 81 ; (f. 437r) Hymne aux Dioscures, p. 81-82 ; (f. 437r) Hymne à Hermès, p. 82 ; (ff. 437v-438r) Hymne à Pan, p. 82-84 ; (f. 438r) Hymne à Héphaïstos, p. 84 ; (f. 438r) Hymne à Apollon, p. 85 ; (f. 438r) Hymne à Poséidon, p. 85 ; (f. 438v) Hymne à Zeus, p. 85 ; (f. 438v) Hymne à Hestia, p. 85-86 ; (f. 438v) Hymne aux Muses et à Apollon, p. 86 ; (f. 438v) Hymne à Dionysos, p. 86 ; (ff. 438v-439r) Hymne à Artémis, p. 87 ; (f. 439r) Hymne à Athéna, p. 87-88 ; (f. 439r-v) Hymne à Hestia, p. 88-89 ; (f. 439v) Hymne à la terre mère de tout, p. 89 ; (ff. 439v-440r) Hymne à Hélios, p. 89-90 ; (f. 440r) Hymne à Séléné, p. 90-91 ; (f. 440r-v) Hymne aux Dioscures, p. 91-92 ; (f. 440v) Hymne aux étrangers, p. 92, [titre final] ΤΕΛΟΣ ΤΩΝ ΤΟΥ ΟΜΗΡΟΥ ΥΜΝΩΝ.

    Physical Description:


    Imprimé à Florence entre le 9 décembre 1488 et le 13 janvier 1489 chez B. et N. Nerlio.
    340×240 mm
    [I-III]+1-440+[I-IV]

    ECRITURE :
    Le livre est largement annoté par cinq mains du XVIe siècle qui ajoutent gloses et scholies autour du texte qui est imprimé sur une seule colonne.
    La première main apparaît pour la première fois au f. 33r et pour la dernière fois au f. 124v (fin du chant X de l’Iliade). L’écriture, légèrement penchée vers la droite, est de moins en moins soignée. Elle couvre le f. 42v, qui était blanc, de scholies. Ce copiste relie ses scholies marginales aux vers par l’intermédiaire de lettres grecques rubriquées. D’après F. Pontani, il tire toutes ses notes du Parisinus gr. 2766.
    La seconde main est celle d’Aristobule Apostolès (Arsène de Monemvasie) (RGK II, 38). Elle apparaît pour la première fois au f. 43r et est postérieure aux annotations de la première main, comme le montre la mise en page de ces scholies qui toujours occupent les espaces laissés vides par la première main et sont parfois insérées dans l’interligne des scholies de la première main (ff. 115v, 122r par exemple). Les scholies de la main d’Apostolès s’interrompent brusquement dans le tiers supérieur du f. 254r. Une troisième main les complète sur une ligne puis une quatrième main termine la copie des scholies pour le premier chant de l’Odyssée (ff. 254r-257v). Cet annotateur reprend la méthode d’Apostolès qui consiste à souligner le titre de chaque lemme. Il arrive qu’Apostolès note certaines variantes, comme, par exemple, pour le vers 107 du cinquième chant de l’Iliade, f. 77v, ou corrige des coquilles (par exemple, au f. 94r, il corrige le κταα du vers 459 du chant VI de l’Iliade en κατὰ). Les scholies d’Apostolès sont tirées du Taurinensis B.I.19 (cf Pontani, p. 500). Quatre vers du chant VI de l’Iliade sont manquants (vers 266-269) ; Apostolès les rajoute dans la marge inférieure (f. 91v). Une main du XVIIe siècle a noté, en haut du folio de garde [I], cette intervention : « Scholiorum pars manu Arsenii scripta est ».
    C’est un cinquième copiste qui se charge des scholies des chants II à XXIV de l’Odyssée (ff. 258r-412v). Il note le titre des lemmes à l’encre rouge jusqu’au f. 307v puis à l’encre noire soulignée d’un double trait, noir et rouge, puis d’un trait noir uniquement (à partir du f. 383r, c’est-à-dire du début du chant XX de l’Odyssée , toute rubrication disparaît). D’après l’analyse philologique de F. Pontani, ces scholies sont tirées du Vaticanus gr. 1321. Cette dernière série de scholies a servi directement de modèle à l’editio princeps des scholies de Didyme à l’Odyssée , édition due à Jean-François d’Asola.
    En ce qui concerne la mise en page des scholies, on observe que Apostolès et le premier copiste utilisent toutes les marges, y compris la marge interne. En revanche, les quatrième et cinquième copistes ne recourent jamais à la marge interne.
    Les ff. 41v-42v sont à l’origine blancs. Le f. 42v est désormais entièrement recouvert de scholies manuscrites dues à la première main.

    DECORATION :
    Sur certains folios, la place a été laissée libre pour des initiales, qui n’ont pas été tracées.
    Les renvois des scholies copiées par Apostolès sont rubriqués. Les titres des lemmes copiés par le cinquième copiste sont également rubriqués.

    MATIERE :
    Le papier du livre, plié in-folio, présente un seul et même filigrane, une couronne de 35 mm de hauteur, traversée par un fil de chaîne. Les répertoires de Briquet et de Piccard ne présentent pas de marque qui ressemble exactement à celle-ci. La plus voisine, bien que postérieure, est le numéro 51120 du répertoire en ligne de Piccard (marque attestée à Florence en 1522). Écart moyen des fils de chaîne : 38 mm.
    Les folios de garde, pliés in-folio, sont d’un papier différent, qui est le même pour les gardes antérieures et postérieures, à l’exception du premier folio de garde postérieure, qui est en réalité le dernier folio du manuscrit (f. [441]). L’écart moyen des fils de chaîne est de 20 mm et le filigrane, placé sur le fil de chaîne, représente les lettres P et S dans un écu, voisin de Briquet 9666, attesté en 1547-1550.On retrouve ce papier utilisé comme folio de garde dans d’autres manuscrits ou imprimés reliés aux armes de François Ier ou de Henri II (voir par exemple les Parisini gr. 2686, 2697, 2698, 2699, 2700, 2703, 2709 etc).
    Le f.1 et le f. [441] ont visiblement servi de garde au livre pendant un certain temps : leur couleur, bien plus sombre que celle des autres folios, témoigne d’une exposition directe. L’humidité y a laissé des traces qui ne s’observent pas dans le reste du livre. Les folios liminaires ont d’ailleurs été restaurés.

    FOLIOTATION :
    Foliotation moderne dans l’angle supérieur externe, à l’encre noire. La foliotation a été faite après l’écriture, au début du XVIe siècle, des scholies car sur certains folios particulièrement couverts de scholies, le nombre n’a pu être apposé dans l’angle supérieur externe et on le trouve à côté du premier vers (par exemple au f. 254r). Le foliotateur a sauté le numéro 186. Il en résulte que le manuscrit comporte non pas 440 folios imprimés mais 439 et non pas 441 folios mais 440.
    Le f. 283 présente un trou dans l’angle supérieur externe, qui a probablement été fait par le foliotateur pour corriger une erreur.

    CAHIERS :
    4×8 (32) + 1×10 (42) + 49×8 (434) + 1×6 (440).
    Le livre est composé presque uniquement de quaternions. Un quinion a été utilisé pour terminer les textes préliminaires, avant le début de l’Iliade. Un sénion permet de terminer les hymnes homériques et le livre.

    SIGNATURES :
    Les imprimeurs ont pris le soin de faire signer les cahiers en bas de la ligne de justification externe des rectos de la première moitié du cahier. Les cahiers sont donc signés de A à E pour les textes préliminaires (ff.1-42), puis de A à Z (ff. 43-227). Les lettres ET puis les signes ɔ et R̸ sont utilisés pour terminer les signatures des cahiers de l’Iliade (ff. 228-251). À partir du début de l’Odyssée (f. 252), les signatures reprennent de AA à ZZ. Le dernier cahier (ff. 436-441) est signé ETET. Les signatures continues prennent la forme AI, AII, AIII, AIIII.

    PIQÛRES :
    Aucune piqûre n’accompagne les annotations.

    REGLURE :
    Parmi les différents annotateurs, les quatre premiers n’ont pas tracé de réglure. Apostolès et le premier copiste appuient souvent, mais pas toujours, les scholies copiées en marge externe du recto d’un folio sur la ligne de justification externe des vers imprimés sur le verso de ce même folio. Cette ligne de justification apparaît en effet par transparence. Seul le cinquième et dernier copiste (ff. 258r-412v) trace une réglure. Sur les premiers folios qu’il annote, la réglure est parfois tracée au crayon. Elle encadre d’un trait supérieur et d’un trait inférieur les scholies des marges supérieure et inférieure et justifie par deux traits verticaux les scholies de la marge externe. Par la suite il utilise ce même système mais la réglure est faite à la pointe sèche.

    RELIURE :
    C’est un volume très épais (120 mm). Reliure à la grecque dont le maroquin olive, aux armes de Henri II, s’est assombri. Le plat supérieur est décoré d’un encadrement intérieur d’arabesques dorées. Le cartouche central (semblable au fer 4, planche 2488 de Olivier-Hermal-de Roton) inclut quatre capitales H couronnées (fers de deux tailles différentes) et est rehaussé de peinture blanche. Il est doré sur le plat inférieur. Entre les filets et le cartouche, se trouvent des fers représentant trois croissants entrelacés, une fleur de lis, la capitale H couronnée ou encore les lettres D entrelacées. Au dessus de l’encadrement d’arabesques, le titre a été apposé en initiales dorées : ΟΜΗΡΟΥ ΙΛΙΑΣ ΚΑΙ ΟΔΙΣΣΕΙΑ (sic). Au dessus du cartouche, le nom de Homère a été indiqué une seconde fois : ΟΜΥΡΟΣ (sic). Aux angles des quatre filets, on peut encore observer la trace de quatre boulons. Sur le plat inférieur, on peut voir la trace de quatre attaches (deux en gouttière, une en tête et une en queue). Le dos est quadrillé en tête et en queue et présente un semé héraldique aux fleurs de lis or. Les tranches, dorées, sont ciselées au chiffre de Diane de Poitiers en queue et de Henri II en gouttière. Les chants sont rainurés.

    ESTAMPILLES :
    Estampille utilisée par la Bibliothèque royale au XVIIe siècle (modèle Josserand-Bruno n°1) aux ff. 1r et 440v.

    Custodial History:

    Cette édition est due à Démétrios Chalcondylas et a été imprimée chez B. et N. Nerlius, le 9 décembre 1488 comme l’indique la souscription du f. 440v :
    Ἡ τοῦ Ὁμήρου ποίησις ἅπασα ἐντυπωθεῖσα πέρας εἴληφεν ἤδη σὺν θεῷ ἐν Φλωρεντίᾳ, ἀναλώμασι μὲν, τῶν εὐγενῶν καὶ ἀγαθῶν ἀνδρῶν, καὶ περὶ λόγους ἑλληνικοὺς σπουδαίων βερνάρδου καὶ νηρίου τανάιδος τοῦ νεριλίου φλωρεντίνοιν. πόνῳ δὲ καὶ δεξιότητι δημητρίου μεδιολανέως κρητὸς, τῶν λογίων ἀνδρῶν χάριν καὶ λόγων ἑλληνικῶν ἐφιεμένων, ἔτει τῷ ἀπὸ τῆς χριστοῦ γεννήσεως χιλιοστῷ τετρακοσιοστῷ ὀγδοηκοστῷ ὀγδόῳ μηνὸς δεκεμβρίου ἑνάτῃ. Le dédicataire de cette édition est Laurent de Médicis.
    C’est sur cette édition que se base la première édition aldine de toutes les œuvres attribuées à Homère (1504). Il est d’ailleurs intéressant de constater que la main qui, au f. [I]r, identifie l’écriture d’Arsène de Monemvasie intervient également au f. 1r, dans la marge inférieure, à côté d’un grattage pour signaler qu’il devait y avoir là la signature de Jean-François d’Asola : « delatum Asulani chirographum ». Le livre est donc vraisemblablement passé d’Apostolès à Andrea Torresani puis à son fils Jean-François d’Asola. Ce dernier se servira de ce livre pour son editio princeps des scholies de Didyme à l’Odyssée.
    La bibliothèque nationale de France possède quatre autres exemplaires complets de cette édition, tous conservés à la réserve (Rés. Yb. 1-2, Rés. Yb 3-4, Rés. Yb. 5). Deux de ces exemplaires sont reliés en deux volumes (Rés. Yb 3-4, Rés. Yb. 1-2) et l’un porte, tout comme le Parisinus gr. 2679, les armes de Henri II (Rés. Yb. 1-2). Ce dernier exemplaire provient de Jean François d’Asola. Les volumes Rés. Yb 3-4 portent quant à eux des notes manuscrites de Janus Lascaris. À la Bibliothèque nationale de France se trouve également un exemplaire incomplet de cette édition, imprimé sur vélin (Vélins 797).


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