Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 7899
- Source
- Gallica (Bibliothèque nationale de France)
- Library
- Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
- Shelfmark
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- Latin 7899
- Biblissima authority file
- Date
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- IXe s.
- Language
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- Latin
- Title
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- P. Terentius Afer, Andria (3r-35r). Eunuchus (35r-66r). Heautontimorumenos (66v-95r). Adelphoe (95v-124v). Hecyra (124v-147v). Phormio (147v-176r).
- Agent
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- Preferred form
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- Térence (0190?-0159 av. J.-C.)
- Role
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- Author
- Original form
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- P. Terentius Afer
- Other form
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- TERENTIUS Afer (P.)
- Térence (0190?-0159 av. J.-C.)
- Terentius
- Terentius Afer, Publius (0190?-0159 av. J.-C.)
- Terencii
- Publius Terentius Afer
- P. Terentii
- Terentium
- Térence
- Publius Terencius Afer
- Térence, 0190?-0159 av. J.-C.
- Terence
- Terenci Àfer, Publi
- Terencio Africano, Publio
- Terentius Afer, Publius v195-v159
- Author: Terentius Afer, Publius
- Terentius Afer, Publius
- Therentii
- Terenz
- P. Terentius
- Terêncio, ca 195-ca 159 a.C.
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- Description
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Contents:
Le ms. contient les six comédies de Térence (= ms. sigle P des éditeurs; famille γ3 de Jones - Morey, 1931 = famille γ1 de Marouzeau, I, 1942, p. 73). Il porte les souscriptions de Calliope (Calliopius), sauf pour Andr. et Eun. (voir Jones - Morey, 1931, p. 3-24; Texts and transmission, 1983, p. 412-420). Les éditions : F. Umpfenbach, Berlin (1870) ; J. Marouzeau, Paris (1942-1949) ; P. J. Bruns, Halle (1811). Ce témoin important des comédies de Térence appartient au groupe des 4 mss. descendant d'un archétype tardo antique commun (Γ): Vatican, BAV, lat. 3868 (= C); Bnf, lat. 7900 (= Y; voir cette notice) ; Lyon, BM, 788 (= λ; frg. de Heaut.). Cet archétype Γ constitue la version de Calliopius (philologue byzantin du IVe s.), qui, copiée après 400, devait être rédigée en capitales. C'est d'ailleurs à l'occasion de cette édition de Calliope que les dessins ont été ajoutés (voir Texts and transmission, 1983, p. 416-417).
Le premier cahier, un ternion (dont les f. 3 et 4, en réalité deux f. séparés, ont été collés ensemble) nécessite que l'ordre des f. soit restitué ainsi: f. 1-3, 6, 4, 5, 7. Les cahiers portent un double système de signatures, dont seules celles se trouvant au verso des derniers f. des cahiers sont contemporaines de la confection du manuscrit. Les secondes, placées au recto du premier f. de chaque cahier, sont le fait du relieur du XVIe:
« Q I » (5v) ; « Q II » (14v), « c » (15r) ; « Q III » (22v), « d » (23r) ; « Q IIII » (32v), « e » (33r) ; « Q V » (40v), « f » (41r) ; « Q VI » (48v), « g » (49r) ; « Q VII » (56v), « h » (57r) ; « VIII » (64v), « i » (65r) ; « VIIII » (64v), « k » (73r) ; « Q X » (80v), « l » (81r) ; « Q XI » (88v), « m » (89r) ; « Q XII » (96v), « n » (97r) ; « Q XIII » (104v), « o » (105r) ; « Q XIIII » (112v), « p » (113r) ; « Q XV » (120v), « q » (121r) ; « Q XVI » (128v), « r » (129r) ; « Q XVII » (136v), « s » (137r) ; « Q XVIII » (144v), « t » (145r) ; « Q XVIIII » (152v), « u » (153r) ; « Q XX » (160v), « x » (161r) ; « Q XXI » (168v), « y » (169r).
Parmi ces 21 cahiers, le quatrième contient deux f. surnuméraires (f. 29-30) placé avant les deux f. ultimes du cahier. Ces f. 29-30 ont été ajouté postérieurement (au Xe s.?), dans le but de suppléer les parties manquantes du texte (lacunes communes à cette famille: Andr. 804-853 : « quid uos quo pacto ... cum illa litigat » ; Eun., Prol. 1-30 (ajouté au Xe s.?): « siquis quam (sic) est ... in ea parasitus colax ». Plus loin, la lacune Eun. 643-651 a été comblée par une main du XVe s.
Les lacunes comblées au f. 30r sont signalées au f. 35r par un renvoi explicite: « require ‘siquis nam est’ in quarto folio retro ». Le f. 52 a été découpé en deux horizontalement à une date ancienne, puis restauré. Le texte perdu a été suppléé dans la marge inférieure du f. 53r par le glossateur du Xe s. (voir ci-dessous).Parmi les nombreuses mains qui ont glosé ce manuscrit durant son histoire, trois d'entre elles se distinguent. - - La première, du IXe s., car vraisemblablement de très peu postérieure à la copie, est responsable de plusieurs annotations en notes tironiennes. Elle signale exclusivement des variantes de lectures (par ex. f. 11 « quod ego te per hanc dextram et genium …» (Andr. 289), avec dans l’interligne « oro » et en marge en notes tironiennes « non habet » ; voir aussi f. 19, dans le texte « postquam » et en marge « non habet ‘t’ » ; f. 28v ; f. 40 etc.).
- - La seconde main, celle du glossateur principal du début du Xe s. (?), a copié des gloses et des extraits de commentaires en marge, principalement sur les douze premiers f. (des extraits du Commentum Brunsianum, voir Riou, 1973, p. 102 et Villa, 1984, p. 6), puis se raréfiant, pour ensuite ne retenir que les seuls argumenta résumant l’action, au début de chaque acte (cf. par ex. f. 11v, 35v, 40r ; tirés du commentaire de Donat, éd. Wessner, Leipzig, 1902, I, p. xxxix-xl: "scholia parisiana" ; voir R. Kauer, «Zu Donat I-II», Wiener Studien, 33 (1911), p. 144-154 et 323-335, qui donne une collation et aussi, Wessner, «Die Donatscholien des Codex Parisinus 7899 (=P) des Terenz», Philologische Wochenschrift, 41 (1921), p. 428-432; 449-455).
- - Enfin, la dernière main, celle d’un humaniste français du XVe s. a ajouté passim des gloses et scolies et a ponctué régulièrement le texte de manicules (cf. f. 7, 9v, 41, 83, etc.). Sommairement, il est possible de relever trois sortes d’interventions : la première consiste en des annotations interlinéaires, très brèves (soit à propos de problèmes textuels, soit pour des explications lexicales) ; le second type d’intervention correspond à l'ajout des noms des acteurs au-dessus ou au-dessous des illustrations, même quand les noms y figuraient déjà (en capitales rubriquées, quand elle remonte à la copie ; mais qui parfois sont le fait du glossateur principal du Xe/XIe s.), ainsi que de rapides descriptions de l’action se déroulant dans les images. Enfin, l'humaniste a poursuivi la tache du glossateur principal en ajoutant des argumenta (cf. le cas de résumés des actes…), allant parfois jusqu’à produire un double de l’argumentum déjà présent (comme c’est le cas au f. 110v et 118v). Sa dernière intervention se situe au f. 167v. - - Dans ce lot d’annotations, il faut remarquer les brefs argumenta décrivant les images, qui correspondent peu ou prou à ceux qui se lisent sur le manuscrit du Vatican, Vat. lat. 3868 (sigle C) et, de manière très lacunaire, sur d’autres témoins (F, J, Ld). Il faut donc convenir qu’un ou plusieurs autres mss. de Térence ont été collationnés par cet humaniste. A-t-il eu accès au ms. C, qui, originaire de Corbie, se trouvait déjà à la fin du XVe s. dans la bibliothèque vaticane au moment où B. Platina rédigea son catalogue en 1475 (sous le pape Sixte IV) ? Sur ce ms. les annotations en questions (les argumenta imaginarum) sont de la fin du IXe ou du début du Xe s. (voir G. Jachmann, Terentius codex Vaticanus latinus 3868, Leipzig, 1929, p. 5 et suiv.). Il est envisageable que ce travail sur notre lat. 7899 émane du cercle de Guillaume Fichet (1433-1480/90). En effet, si la comparaison avec les mss. autographes de celui-ci ne permet pas de lui attribuer de manière certaine ces interventions, c’est toutefois dans l’entourage de Guillaume Fichet que plusieurs textes classiques ont donné lieu aux premières éditions imprimées en Sorbonne. C’est justement le cas de l’édition parisienne (imparfaite) de Térence, réalisée vers 1472 par les soins d’Ulrich Gering, Martin Crantz et Michael Friburger, précisément au moment où G. Fichet quitte la Sorbonne pour occuper une charge à Rome (voir Pilippe, 1892, p. 153 et suiv. ; Catalogue des incunables de la bibliothèque nationale, vol. II, 1985, n° T-60. Terentius Afer (Publius) Comoediae). Un volume de cette édition rarissime, ayant appartenu à Lord Spencer, a été décrit dans Dibdin, 1814, p. 408-409, n° 467 et plus en détail encore par Claudin, 1898 : Terence, p. 65-66 n° XVIII ; voir aussi p. 31-32). Cette édition reproduit l’épitaphe de Térence (Anth. lat. 487c, voir infra), mais dans une version différente de celle transmise par notre ms. Or, elle ne se trouve pas sur le ms. C. Il résulte que ceux qui ont préparé l’épreuve imprimée par Gering, Crantz et Friburger, ont utilisé d’autres manuscrits. Seule une étude poussée des variantes de cette édition, de celles de P et C et en parallèle des annotations portées par ces mss., ainsi que des autres manuscrits de Térence présents à Paris à cette époque pourra fournir des réponses à ces questions (par exemple, le lat. 7902 ayant appartenu à Pierre Daniel ; le lat. 7904, de Claude Dupuy, etc.). Ainsi, dans l’attente de pouvoir identifier la main de cet humaniste, nous pouvons conclure qu’elle nous conserve la trace des intenses travaux philologiques qui animent le milieu des intellectuels parisiens à cette époque.
Après l’humaniste, quelques très rares annotations semblent avoir été faites par des érudits entre le XVIIe et le XVIIIe s. (cf. par ex. f. 46v : « par pro pari »; voir aussi, f. 71r et 78v).f. 1r. Probationes pennae et notes de dialectique (s. XI) : « subiectum est proprium … », « subiectum est quod in subiecto… » ; sur la substantia …
f. 1v. Table du contenu (en capitales rubriquées) : « Terentii Afri comoediae n. VI. Andria, Eunuchus, Heautontimorumenos, Adelphae, Hecyra, Phormio, feliciter Calliopio » ; et l’épitaphe de Térence (éd. Jones- Morey, 1931, p. 54 ; Anth. lat. 487c), d’une main du Xe ou XIe s. (?) : « Natus in excelsis tectis Kartaginis … que quiquis tentat sic puta cautus erit » (v. 1-3+6; cf. Munk-Olsen # 191; où l’indication est ambiguë, car les vers 4 et 5 sont absents chez la plupart des témoins, dont notre ms., qui lui-même présente une version particulière du dernier vers : cod. P = lat . 7899; cf. Reise, Anth. lat., 487c, v. 6 : « haec quicunque leget, hic puto cautus erit»); au f. 3r (marge sup.) note sur la comédie : « scire debemus hanc esse virtutem poeticam … et Virgilius tenuerunt ».
f. 3r-35r. Andria (Andr.) précédée de l'Argumentum et du Prologus. Arg. (1-12) : « Argumentum. Sororem falso creditam meretriculae … Pamphilo aliam dat Charino coniugem ». Prol. (1-27): « Poeta cum primum animum … an exigendae sint vobis prius ». Andr. (28-981) ; sans titre: « Vos istaec intro auferte Sosia … Plaudite. Terentii Afri explicit Andria feliciter ».
f. 29-30. Additions postérieures.
f. 35r-66r. Eunuchus (Eun.) précédé de la Didascalia et du Prologus. Didasc.: « Acta ludis Megalensibus L. Postumio … C. Mummio Fannio conss. ». Prol. partiel, avec dans la marge inférieure un renvoi explicite au f. 30 : « Require ‘si quisnam est’ in quarto folio retro », où se trouve le début (v. 1-30). (31-45): « et miles gloriosus eas se non negat … quid sibi Eunuchus velit ». Eun. (46-1094), sans titre: « Quid igitur faciam ? … vos valete et plaudite. Terentii Afri Eunuchus explicit. Incipit heautontimorumenos feliciter. Calliopius recensui.».
f. 66v-95r. Heautontimorumenos (Haut.) précédé de la Didascalia de l'Argumentum et du Prologus. Didasc.: « P. Terenti heautontimorumenos. Acta ludis Megalensibus L. Cornelio Lentulo … T. Sempronio coc. ». Arg. (1-12) : « Argumentum. In militiam proficisci gnatum Cliniam … hanc Clinia aliam Clitipho uxorem accipit » (rédigé en capitales). Prol. (1-52): « Prologus. / Ne cui sit vestrum mirum … placere studeant potius quam sibi ». Haut. (53-1067): « Quamquam haec inter nos nuper noticia … vos valete et plaudite. Calliopius recensui. Terenti Afri explicit heautontimorumenos ».
f. 95v-124v. Adelphoe (Ad.) précédé de la Didascalia de l'Argumentum et du Prologus. Didasc.: « Incipit Adelphoe. Acta ludis funebribus quos fecere Q. Fabius Maximus … Anicio M. Cornelio cos. ». Arg. (1-12) : « Argumentum. Duos cum haberet Demea adulescentulos … exorato suo patre duro Demea » (rédigé en capitales). Prol. (1-25): « Prologus. /Postquam poeta sensit scripturam suam … poetae ad scribendum augeat industriam ». Ad. (26-997): « Storax. Non rediit hac nocte a cena Aeschinus … plaudite. Calliopius recensui. Terenti Afri Adelphoe explicit ».
f. 124v-147v. Hecyra (Hec.) précédée de la Didascalia de l'Argumentum et des Prologus I et II. Didasc.: « Incipit Hecyra feliciter. Acta ludis Megalensibus Sex. Iul. Caes. … L. Marcio aedilibus curulibus (p.c.) ». Arg. (1-12) : « Argumentum. Uxorem duxit Phamphilus Philumenam … Uxorem recepit Pamphilus cum filio » (rédigé en capitales); un second argumentum, copié en marge du f. 126r par la main du XVe s. « argumentum. Adolescens qui ... fabule nascitur » . Prol. I (1-8): « Hecyra est huic nomen fabulae … Alias cognostis eius quaeso hanc noscite ». Prol. II (9-57): « /Prologus./ Orator ad vos venio ornatu prologi … posthac pretio emptas (p.c.) meo ». Hec. (58-880): « Per Pol quam paucis reperias meretricibus … plaudite. Calliopius recensui. Terenti Afri explicit Hecyra ».
f. 147v-176r. Phormio (Phorm.) précédé de la Didascalia de l'Argumentum et du Prologus. Didasc.: «Incipit Phormio. Acta ludis Romanis L. Postumio Albino L. Cornelio … M. Valerio cos. ». Arg. (1-12) : « Argumentum. Chremetis frater aberat peregre Demipho … Uxorem retinet Antipho a patruo adgnitam » (rédigé en capitales). Prol. (1-34): « Postquam poeta uetus poetam non potest … Bonitasque vestra adiutans atque aequanimitas ». Phorm. (35-1055): « Amicus summus meus et popularis Geta… vos valete et plaudite. Terenti Afri explicit comedia Promionis (sic) feliciter Calioppo Bono scholastico » ; puis, d’une autre main : « Bono scholastico feliciter Calioppo / in nomine sancte unitatis et individue trinitatis ».Physical Description:
France (Reims ?). Minuscule caroline avec peu de ligatures. Les indications des locuteurs, les didascaliae, argumenta et titres sont en capitales rubriquées. On note la présence d'un i long analogue à un L et muni d'un crochet à sa base (voir P. Lejay, Cicéron II act. contre Verris, Revue de Philologie, nouv. sér. XII, 1888, p. 39 n. 1). Ce ms. est recensé dans la liste des mss. contenant des signes de construction syntaxique par M. Korhammer (1980, p. 56). Au f. 99, les noms des personnages ont été notés en capitales à la mine de plomb, dans le champ de l’image ; il s’agit peut-être d’une indication laissée à l’intention du rubricateur (cf. aussi au f. 130 où se trouve un abécédaire en capitales à la mine de plomb).
Deux mains se sont partagé le travail de copie: main 1 (ff. 1-91v + 92v-93r + 95v-143v); main 2 (f. 91v ligne 4 à 92v ligne 16 + 93v à 95r + 144r-176); les copistes ont parfois corrigé eux-même leur copie, puis un tiers a entré à son tour d'autres corrections (cf. f. 15, ligne 1 'animo'). Ensuite, plusieurs glossateurs (au moins deux) sont intervenus entre les Xe (pour le glossateur principal) et XIIe s. (cf. marge sup. au f. 8). .
Le décor comprend 151 dessins à l’encre brune, dont un seul (f. 18) a reçu des rehauts de couleur verte sur le personnage du centre. Ils ont été réalisés par deux artistes, le premier responsable des 12 premiers cahiers environ, le second du 97v à la fin. Ils ont été reproduit par H. Omont, (Paris, 1904, Reproductions des manuscrits et miniatures de la Bibliothèque Nationale), puis par Jones - Morey, 1931(description détaillée du ms. p. 55-67), dont le vol. 2 (The plates) reproduit l'intégralité des illustrations. Du point de vue de l’iconographie, ce ms. entretient une parenté prononcée avec le ms. C (Jones-Morey, 1931; voir aussi Bethe, 1903).
Des images manquent-elles ? Lors de la copie, il semble que l’on ait laissé des réserves qui n’ont jamais reçu d’illustration (cf. les f. 43r, 45r, 46v, etc.). Bien que la collation des images (Jones - Morey, vol. II) ne montre pas de lacune, la main de l’humaniste (cf. infra) a parfois noté à ces endroits des commentaires du même ordre que ceux qu’il a copié sous les images (par ex. f. 43 « secum loquitur querulus (sic) prosequens puellam amissam ». Il est possible que ces espaces vides aient été produits pour respecter la disposition de l’archétype commun à P et C.
Parmi les illustrations remarquables, on notera : le portrait de Térence présenté par deux acteurs (f. 2) ; les masques des acteurs posés sur des rayonnages sous un portique (ou fronton) reposant sur des colonnades (f. 67, 96, 125 et 148). Ces décors architecturaux sont à mettre en relation avec l’école de Reims. Plus tard, des ajouts ont été apportés aux frontons austères à l'origine, excepté au premier (f. 2v). Au f. 96, un oiseau (aigle?), d’inspiration plus mérovingienne qu’antique, tenant un motif végétal dans le bec est positionné de manière artificielle au-dessus du chapiteau de droite; aux f. 125 se trouvent trois oiseaux et motifs végétaux, et un seul oiseau au f. 148. Le f. 125 est à mettre en relation avec les dessins à la pointe sèche du f. 63r.
Quelques autres interventions postérieures méritent notre attention: un motif floral dessiné par piqûres apparaît en deux endroits du ms. (f. 9r et 56v). On peut voir le motif chez Jones - Morey, (cod. P), f. 9, image n° 34; en 56v le motif se répercute jusqu'au f. 53v. De plus, quelques dessins tracés à la pointe sèche se laissent apercevoir en lumière frisante: des volatiles aux f. 63r (les motifs floraux et les oiseaux montrent une relation avec les ajouts au fronton du f. 125), 73v et 122r ; au f. 98 se trouve l'amorce d’un dessin de cheval et au f. 160v, un quadrupède se mordant l’arrière train. Enfin, d’un trait naturaliste assez vivant, un visage à l’encre a été dessiné au XIVe ou XVe s. (f. 74).
Parch., I + 176 + II f. , longues lignes (suivant la versification, 25 vers / lignes), 260 x 215 mm (just. 170 x 135 mm).
Reliure de maroquin brun sur ais de bois aux armes de Charles IX.
Estampille de la Bibliothèque royale (Ancien régime, à partir du XVIIe s.), modèle identique à Josserand-Bruno, p. 264, type A n° 1.Custodial History:
Cette copie française des comédies de Térence (Munk-Olsen 1985 et 1992, p. 201) a peut-être été produite à Reims (Carey, Script. Reims… p. 58; Porcher; B. Victor - B. Quesnel, 1999, p. 142) ou dans ses environs (selon l'opinion de Bischoff cité par Glauche, 1970, p. 63). La question de sa datation est plus épineuse et ne fait pas consensus. Selon certains, ce manuscrit remonterait au règne de Louis le Pieux (778-840) (Mütherich - Gaehde 1977, p. 29) ou plus largement dans la seconde moitié du IXe s. (Porcher) sous l'abbatiat d'Hincmar. Selon d'autres, partisans d'une datation plus basse, sa copie serait intervenue vers la fin du siècle, entre 882-900 (Carey) ou dernier quart (Villa, 1984 ; Munk-Olsen 1992). Le ms. se trouvait au moins depuis le XIIIe s. dans l'abbaye de Saint-Denis, comme en témoigne la cote du XIIIe s. de cette bibliothèque (au f. 3). Il demeure dans cette abbaye jusqu'au XVIe s. (ex-libris du XVe s.) «Iste liber est de Sancto Dionisio (-suo, cod.?) in Francia» (f. 41r). Il échappa au pillage huguenot de l'automne 1567 et passa par la suite dans la bibliothèque du roi à Paris, au plus tard en 1595 (n° d'inventaire [398] «Terentius cum personnis (sic)», Omont, Anc. inv. I, p. 283) où il est relié aux armes de Charles IX. Dès lors, il est attesté dans tous les catalogues.
- Place
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- Preferred form
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- Reims (Marne, France) (?)
- Original form
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- France (Reims ?)
- Other form
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- Reims
- Nord-Est (Reims ?)
- Reims (?)
- France (Nord-Est, Reims)
- 2nd part Reims
- France, Rheims
- Reims, France
- [Reims]
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