Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2707

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Source
Gallica (Bibliothèque nationale de France)
Library
Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
Shelfmark
  • Grec 2707
Biblissima authority file
Date
  • 12 juin 1300/1301
Language
  • Greek
Title
  • Hésiode,Batrachomyomachie , Jean Tzetzès, Pseudo-Grégoire de Nazianze, Eudocie
Agent
Description
  • Contents:

    (f. 1r) Fragment d’un traité orthographique : [incipit] ἐνηὴς δὲ ὁ ἥμερος ἀπὸ τῆς ἐν προθέσεως.
    (ff. 1r-36v) Hésiode, Les Travaux et les Jours, et scholies de Jean Tzetzès, éd. T. Gaisford, Poetae minores GraeciPoetae minores Graeci, vol. 2, Leipzig, Kühn, 1823 : [sans mention de titre].
    (ff. 37r-39r) Batrachomyomachie : [titre] Ὁμήρου Βατραχομυομαχία.
    (ff. 39v-93v) Jean Tzetzès, Allégories homériques à l’Iliade, éd. P. Matranga, Anecdota graeca e mss. bibliothecis Vaticana, Angelica, Barberiniana, Vallicelliana, Medicea, Vindobonensi deprompta, Rome, typ. C.-A. Bertinelli, 1850: [titre] ἀλληγορίαι πονηθεῖσαι τῷ Τζέτζῃ εἰς τὴν Ἰλιάδα Ὁμήρου, (ff. 39v-51r) Proème, (ff. 51v-55r) Allégorie au chant I, (ff. 55r-56r) Allégorie au chant II, (ff. 56r-57v) Allégorie au chant III, (f. 58r-v) Allégorie au chant IV, (ff. 58v-59v) Allégorie au chant V, (f. 60r-v) Allégorie au chant VI, (ff. 60v-61v) Allégorie au chant VII, (ff. 61v-63v) Allégorie au chant VIII, (ff. 63v-64v) Allégorie au chant IX, (ff. 64v-65v) Allégorie au chant X, (ff. 65v-67r) Allégorie au chant XI, (ff. 67r-68v) Allégorie au chant XII, (ff. 68v-70r) Allégorie au chant XIII, (f. 70r-v) Allégorie au chant XIV, (ff. 70v-72v) Allégorie au chant XV, (ff. 72v-75v) Allégorie au chant XVI, (ff. 75v-76v) Allégorie au chant XVII, (ff. 76v-82r) Allégorie au chant XVIII, (ff. 82r-83r) Allégorie au chant XIX, (ff. 83r-86r) Allégorie au chant XX, (ff. 86r-89r) Allégorie au chant XXI, (ff. 89r-90r) Allégorie au chant XXII, (ff. 90r-91r) Allégorie au chant XXIII, (ff. 91r-93v) Allégorie au chant XXIV.
    (ff. 94r-106v) Pseudo-Grégoire de Nazianze, Christus patiens.
    (ff. 107r-111v) Eudocie, Centons homériques, éd. R. Schembra, Homerocentones, Turnhout, Brepols, 2007 : [titre] Ὁμηρόκεντρα.

    Physical Description:


    247×166 mm
    [I]+1-111+[I-IV]

    ECRITURE :
    Les folios 1-36 et 94-111 ont été copiés par Michel Synadènos (RGK II, 394) comme le dit la souscription en monocondyles de la marge inférieure du f. 106v (planche 4 dans Les manuscrits grecs datés des XIIIe et XIVe) : Τέλος σὺν θεῷ τοῦ δράματος τοῦ κοσμοσωτηρίου πάθους τοῦ κ(υρίο)υ ἡμῶν Ἰ(ησο)ῦ συγγραφὲν / παρὰ τοῦ ἐν ἁγίοις π(ατ)ρ(ὸ)ς ἡμῶν Γρηγορίου τοῦ Θεολόγου. Ἐτελειώθη τὸ παρὸν δρᾶμα δι’ἐμοῦ / Μιχαῆλ τοῦ Συναδηνοῦ μηνὶ ἰουνίῳ δωδεκάτη (ἰνδικτιῶνος) ιγ’ ἔτους ,στωθ’.
    Cette souscription a été transcrite juste en dessous par une main moderne. Elle ne donne que la date et il y a une hésitation sur le millésime (1301 ou 1300), même si on peut penser que l’année 1300 (indiction 13) est plus probable dans la mesure où les copistes se trompaient plutôt sur l’année que sur l’indiction.
    C’est là le seul manuscrit connu de Michel Synadènos. Toutefois, comme l’écrit C. Förstel (p. 19), ce Michel Synadènos doit être rapproché, pour des raisons paléographiques, du Michel qui se nomme dans la souscription du Paris. suppl. gr. 464, f. 135r. L’écriture de Michel Synadènos est de petit module et présente ponctuellement des lettres d’un module disproportionné, ce qui est caractéristique du style bêta/gamma, en cours à la fin du XIIIe siècle (voir N. Wilson). Pour le texte d’Hésiode, Michel Synadènos a choisi de copier une dizaine voire une vingtaine de vers au centre de la page. Les scholies sont disposées autour. Pour le texte du Pseudo-Grégoire de Nazianze et les Centons homériques, la copie a été faite sur deux colonnes du f. 94r au f. 96v et du f. 107r au f. 111v. Entre ces deux ensembles, la copie s’étend sur trois colonnes.
    Michel Apostolis (RGK II, 379) intervient ponctuellement dans cette première unité codicologique : au f. 6v il rajoute les vers 41 à 46, qui ont été omis par Michel Synadènos et insère le f. 22 où il copie à l’encre brune tirant sur le jaune les vers 357-382. La surface de copie sur ce folio est de 145×80 mm.
    Un second copiste, anonyme, est responsable des ff. 37r-59v. Il utilise une encre brune tirant sur le jaune. Certaines lettres se signalent par leur module démesuré, notamment les bêtas, gammas et certains omégas et sigmas finaux. Assez curieusement il n’utilise que la partie gauche du f. 49v : il semble vouloir éviter une tache d’humidité. Certains mots ont été repassés à l’encre noire.
    Enfin un troisième et dernier copiste, anonyme, prend le relais du second copiste, au f. 60r. Il termine son travail au f. 93v. Son écriture est plus régulière que celle du second copiste. Elle ne présente pas de lettres d’un module excessif et penche légèrement à droite. Ce copiste a inscrit, au f. 93v la stichométrie suivante : στίχοι ,στχκδ’, soit 6624.
    Plusieurs annotateurs sont intervenus dans ce manuscrit, notamment dans les marges supérieures. En premier lieu apparaît une main du XIVe siècle qui a noté des comptes aux ff. 1v, 4v, 5v, 19v, 25v, 110r (pour des transcriptions, voir C. Förstel, p. 19). Au moins trois mains différentes sont intervenues dans les espaces laissés vides du f. 93v. Un lecteur de la Renaissance a tracé une manicule au f. 102r. Comme le note A. Tuilier (p. 83), ce manuscrit est un témoin qui a dû retenir l’attention des érudits de la Renaissance.

    DECORATION :
    Quelques dessins ont été tracés dans les marges externes des ff. 95r, 96r. Les titres et sous-titres sont rubriqués. Au f. 94r, le titre, rubriqué, a été effacé.

    MATIERE :
    Papier non-filigrané. Le papier de la première unité codicologique (ff. 1r-36v) a subi plusieurs restaurations dont certaines à la Renaissance. Il est de couleur brunâtre. Un folio, le f. 22, a été rajouté par Michel Apostolis, au XVe siècle. Il s’agit probablement d’un papier filigrané, même si aucun filigrane n’est visible sur ce folio. Les fils de chaîne sont horizontaux et leur écart moyen est de 35 mm. Le papier de la seconde unité codicologique (ff. 37r-93v) présente plusieurs aspects. Les ff. 37-51, parce qu’ils ont été couverts, lors d’une restauration, par un film transparent, sont aujourd’hui rigides. Le reste des folios de cette unité codicologique est tantôt d’aspect pelucheux, tantôt d’aspect plutôt lisse et brillant. Pour la dernière unité (ff. 94r-111v) les folios, de couleur brunâtre, sont également d’aspect pelucheux.
    Les folios de garde antérieure [I] et de garde postérieure [III] et [IV] sont dans un papier très épais et opaque. Les folios de garde postérieure [I] et [II] constituent un bifeuillet plié in-folio. L’écart moyen des fils de chaîne est de 35 mm et le filigrane, bien observable sur le folio de garde postérieure [I], représente une tête de bœuf doublement surmontée d’une fleur et d’une croix. Le filigrane est voisin du numéro 14822 dans Briquet (filigrane attesté en 1446 à Prague).

    FOLIOTATION :
    Un premier foliotage a été effectué en lettres grecques, de α’ à ιδ’. Une main du XVIIIe siècle a tracé la foliotation, en chiffres arabes, dans l’angle supérieur externe. Comme l’a noté C. Förstel, p. 18, l’ordre des folios pour le texte d’Hésiode est perturbé. Pour lire le texte dans l’ordre, il faut prendre les folios dans l’ordre suivant : 2-13, 18, 14-17, 19, 22-29, 21, 20, 30-36.

    CAHIERS :
    1×6 (6) + 2×8 (22) + 1×9 (31) + 2×6 (43) + 4×8 (69) + 1×9 (84) + 1×8 (92) + 1×10 (102) + 1×6 (108) + 1×3 (111).
    Le manuscrit est composé de quinze cahiers, principalement des quaternions.

    SIGNATURES :
    Les cahiers sont signés de deuxième main dans l’angle supérieur droit, en lettres grecques.

    PIQÛRES :
    Dans la première partie du manuscrit (y compris le f. 22 dû à Michel Apostolis), aucune piqûre n’est conservée. En revanche les piqûres qui ont guidé le tracé des rectrices sont bien visibles dans la marge externe des folios de la seconde unité codicologique. Enfin la dernière unité codicologique ne porte aucune trace de piqûre.

    REGLURE :
    La première partie du manuscrit ne porte la trace d’aucune réglure. La seconde partie est au contraire très fermement réglée à la pointe sèche. La réglure est du type 22D2 Leroy-Sautel. Elle prévoit donc une copie sur deux colonnes, même pour les folios qui sont copiés à pleine page (ff. 39v-59v). La marge inférieure comporte une ligne horizontale, qui s’observe plutôt dans les 15 derniers folios de cette seconde partie. Elle a été rognée dans les autres folios. La ligne horizontale dans la marge supérieure n’est plus visible, mais on peut supposer, étant donné la fréquence de ce type dans les manuscrits, qu’elle était bel et bien présente sur la feuille avant le rognage. La dernière partie, en dépit de sa copie sur deux puis trois colonnes, n’a pas été réglée.
    Le folio rajouté par Michel Apostolis est très légèrement réglé. La réglure semble être du type U 00-1 Leroy-Sautel.

    RELIURE :
    La reliure est en maroquin brun. C’est une reliure crétoise de la fin du XVe siècle (cf J. Irigoin, p. 105-111). Les décors des deux plats, estampés à froid, sont différents. Le plat supérieur consiste en une série de cadres concentriques. Il porte la trace de cinq boulons, un dans chaque angle et un au centre. Le plat inférieur porte aussi la trace de cinq boulons. Deux diagonales se croisent au centre des encadrements. On peut voir la trace de deux fermoirs en gouttière. Le dos, aujourd’hui très abîmé, ne porte aucune décoration.

    ESTAMPILLES :
    Estampille utilisée par la Bibliothèque royale au début du XVIIIe siècle (modèle Josserand-Bruno n°1) aux ff. 1r et 111v.

    Custodial History:

    Ce manuscrit a donc été copié pour partie en 1300/1301. Il est ensuite passé, dans la seconde moitié du XVe siècle, par le scriptorium de Michel Apostolis, où il a été collationné, complété et restauré. Comme l’a relevé C. Förstel (p. 19), un certain nombre de notes dans les marges supérieures indiquent une lecture attentive du manuscrit à cette époque là. Ainsi on peut lire au f. 1r la note suivante : λείπεται φύλλα (voir aussi les ff. 14r, 20r, 23r, 30r). On sait ensuite que le manuscrit a appartenu, dans la première moitié du XVIe siècle, au cardinal Ridolfi. Le recto du folio de garde antérieure porte ainsi un pinax de Matthieu Devaris, son bibliothécaire, ainsi que la cote 30.
    Après la disparition du cardinal, les manuscrits de sa bibliothèque sont transmis à Pierre Strozzi puis à la reine Catherine de Médicis. Dans cette dernière bibliothèque, le manuscrit portait la cote 91, qui est encore visible sur le plat supérieur. Dans l’inventaire de 1589/1597, le manuscrit porte la cote 72/79. Cette bibliothèque est intégrée dans la Bibliothèque royale, après l’achat de Henri IV, en 1599. Une note dans la partie supérieure du f. 112r est de la main de Grégoire Georgiadès Zalykis de Thessalonique, homme politique et philologue grec du début du XIXe siècle : ὁ ἐν τούτῳ τῷ άντιγράφῳ Ἡσίοδος καὶ τὰ εἰς αὐτὸν σχόλια παρεβλήθησαν κατὰ τὸ ,αωζ’ ἔτος καὶ πάλιν κατὰ τὸ ,αωιδ’ παρὰ Γρ. Γ. Ζαλύκου τοῦ Θεσσαλονικέως (transcription de C. Förstel, p. 19). Cette note atteste donc du fait que Grégoire Georgiadès Zalykis a lu ce manuscrit en 1807 et 1814 (sur ce personnage voir G. Tolias et V. Perraky). C. Förstel émet l’hypothèse que cette collation a servi à l’édition des Poetae minores Graeci de Thomas Gaisford.
    Les contre-gardes portent plusieurs annotations : sur la contre-garde du plat inférieur est inscrit l’hexamètre latin Pluribus intentus minor est ad singula sensus. La notice de Du Cange a été collée au dos du plat supérieur. Au dessus se trouve des indications de contenu d’au moins deux mains différentes.
    D’après A. Tuilier (p. 85) ce manuscrit, qui porte le sigle A dans l’histoire de la transmission du texte de la Passion du Christ, descend de l’hyparchétype γ.


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