Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2739
- Source
- Gallica (Bibliothèque nationale de France)
- Library
- Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
- Shelfmark
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- Grec 2739
- Biblissima authority file
- Date
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- Milieu du XVe siècle.
- Language
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- Greek
- Title
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- Anthologie grecque, livres I-VII, Théognis de Mégare,Poèmes élégiaques .
- Agent
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- Preferred form
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- Théognis de Mégare (05..-05.. av. J.-C.)
- Role
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- Author
- Original form
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- Théognis de Mégare
- Other form
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- THEOGNIS
- Theognis
- Theognides Megarensis
- Biblissima portal
- Biblissima authority file
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- Role
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- Scribe
- Original form
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- Michel Apostolis
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- Description
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Contents:
(ff. 1r-207v) Anthologie grecque : (ff. 1r-55v) Sous-titres de la première partie et première partie, [absence de titre], (ff. 55v-82r) Sous-titres de la seconde partie et seconde partie, [titre] ἀρχὴ τοῦ βου τμήματος, (ff. 82r-128r) Sous-titres de la troisième partie et troisième partie, [absence de titre], (ff. 128r-169r) Sous-titres de la quatrième partie et quatrième partie, [absence de titre], (ff. 169r-175v) Cinquième partie, [absence de titre], (ff. 175v-190v) Sous-titres de la sixième partie et sixième partie, [absence de titre], (ff. 190v-207v) Septième partie, [absence de titre].
(ff. 208r-227r) Théognis de Mégare, Poèmes élégiaques, éd. D. Young, Theognis, Leipzig, Teubner, 1971 : Élégie I, [titre] Θεόγνιδος γνῶμαι.
(ff. 227v-236r) Maximes diverses rangées par thème : [titre] Γνῶμαι μονόστιχοι ἐκ διαφόρων ποιητῶν κατὰ κεφάλαια συντεταγμένα. Ces maximes sont empruntées à des poètes divers et variés. Toutefois on relève qu’un très grand nombre d’entre elles provient de Ménandre. Ces sentences ont été publiées par S. Jäkel, Menandri sententiae, Leipzig, Teubner, 1964, p. 33-83.
(ff. 236r-237v) Paul le Silentiaire, Sur les Thermes Pythiques, éd. F. Boissonade, Anacreontis reliquiae, Basilii, Juliani, Pauli Silentiarii anacreontica, Paris, Lefevre, 1823 : [titre] Παύλου σιλεντιαρίου εἰς τὰ ἐν πυθίοις θερμά.
(f. 237v) Court poème tiré des Éléments d’Euclide, éd. J.L. Heiberg, Euclidis opera omnia, Leipzig, Teubner, 1916, p. 286 : [titre] Εὐκλείδου γεωμετρικόν.
(f. 237v) Court poème sur les planètes, éd. E. Heitsch, Die griechischen Dichterfragmente der römischen Kaiserzeit, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1964, p. 43-44 : [titre] Εἰς τοὺς ἑπτὰ πλανήτας καὶ τὰς ἐν ἡμῖν δυνάμεις καὶ πάθη.
(ff. 237v-238r) Poème inédit à Ptolémée : [titre] Εἰς τὸν πτολεμαῖον, [incipit] Γαίης ἐν νώτοισιν ὠχούμενος, ὦ Πτολεμαῖε.
(ff. 238r-239r) Poème inédit sur les séismes : [titre] Ἑρμοῦ τοῦ τρισμεγίστου περὶ σεισμῶν, ἐν ἄλλῳ Ὀρφέως, [incipit] Φράζεο δὴ καὶ τόνδε λόγον τέκος.Physical Description:
272×210 mm
[I-III]+1-239+1+[I-III]
ECRITURE :
Le manuscrit a été copié par Michel Apostolis (RGK, II, 379). De façon très ponctuelle, il a été aidé par deux collaborateurs. Le premier est responsable des ff. 146r-v (à partir de la ligne 4), 161r, 212r, 213r (16 derniers vers), 218v (19 dernières vers), 219r (8 premiers vers). Il est également responsable des sous-titres rubriqués des ff. 146r (à l’exception des deux premiers, qui sont de la main d’Apostolis) et 161r. Un des traits caractéristiques de son écriture est la ligature α/ρ qui occupe une bonne partie des interlignes supérieur et inférieur. Un second collaborateur copie quelques vers aux ff. 193v (12 premiers vers), 194v-195r, 212v-213r (16 premiers vers), 213v (16 premiers vers), 219r (24 derniers vers), 219v (deux premiers vers), 235v, 236r (six premiers vers). Son écriture est nettement plus proche de celle d’Apostolis que ne l’est celle du premier collaborateur. Michel Apostolis a relu les épigrammes copiées par ses collaborateurs, comme le montrent ses interventions dans les marges externes des ff. 161r, 193v-195r (où il copie les noms d’auteurs) et 235v. Ch. G. Patrinelis a attribué les ff. 212-213 et 218v-219v à Emmanuel Atramuttinos (RGK I, 112). Cette identification, qui n’a pas été reprise par les auteurs du Repertorium, ne paraît pas convaincante. S’il est vrai que l’écriture de ce copiste crétois qui a été l’élève de Michel Apostolis présente des affinités avec l’écriture du premier collaborateur, elle ne lui est cependant pas identique. Les tracés des π, des sigmas finaux et des ξ ne sont pas comparables.
Plusieurs lecteurs ont annoté le manuscrit. Ils ajoutent parfois des variantes (cf f. 39v). Un lecteur en particulier semble avoir lu de très près ce manuscrit et l’avoir comparé à un autre qui lui permet de compléter les quelques lacunes qu’avait délibérément laissées Michel Apostolis (cf ses interventions aux ff. 52v, 54r, 60r, 101r, 112v, 139r-v, 141r, 155v, 203r, 207v).
Surface écrite (200×140 mm). Marge externe : 50 mm. Marge interne : 15 mm. Marge supérieure : 30 mm. Marge inférieure : 39 mm. 32 vers par page.
DECORATION :
Dans la marge supérieure du f. 1r se trouve un bandeau rubriqué formé de croisillons. Les sous-titres et les noms des différents auteurs d’épigrammes ont été copiés dans la marge externe à l’encre rouge. Pour différencier les noms d’auteurs des sous-titres, Michel Apostolis insère une petite croix au début du sous-titre. Les titres et initiales sont rubriqués.
MATIERE :
Le papier est plié in-folio. L’écart moyen des fils de chaîne est de 32 mm. Un premier filigrane (ff. 1-81, 114, 122) représente quatre fleurs autours d’une croix. La marque est très proche de Briquet 6690 (marque attestée à Fabriano en 1452). Un second filigrane (ff. 82-113, 115-121, 123-240) représente une paire de ciseaux proche de Briquet 3668 (marque attestée à Rome en 1454-1460). Le folio 239 a été restauré dans sa partie inférieure, qui était vraisemblablement vierge. Le papier utilisé pour la restauration présente un filigrane qui représente un dragon. Cette marque est voisine du numéro 123 990 dans le répertoire en ligne de Piccard (attestée en 1432). Les filigranes représentant les dragons sont nombreux et ils sont attestés du milieu du XIVe siècle à la fin du XVe siècle. Il est probable que la marque du f. 239, dont on ne trouve aucun équivalent exact dans les répertoires, soit à rattacher à la fin du XVe siècle plutôt qu’à son début car elle ne peut être antérieure à la copie du manuscrit.
Le papier des folios de garde est plié in-folio. Les fils de chaîne sont verticaux. On n’observe aucun filigrane et l’écart moyen des fils de chaîne est de 20 mm.
FOLIOTATION :
Une foliotation moderne a été tracée dans la marge supérieure externe à l’encre noire. Elle contient deux erreurs. Le foliotateur a en effet sauté les nombres 35 et 117. Il commet une autre erreur dans la fin du manuscrit : après le f. 177, il reprend la foliotation au numéro 148, ce qui fait qu’il détermine son décompte au nombre 209. Cette erreur a été corrigée par un autre foliotateur qui rétablit les chiffres exacts. En outre, le dernier folio, le f. 240, n’a pas été numéroté car il est blanc.
Un autre système de foliotation, qui lui est probablement antérieur, se trouve à côté. Il utilise les lettres de l’alphabet grec. Dans ce système, le f. 1 est folioté β. Dans la marge inférieure du f. 100v, ce foliotateur inscrit la phrase suivante, qui signale le centième folio : ἕως ᾧδε εἰσὶ φύλλα ρ’. De même dans la marge inférieure du f. 201v il écrit : φύλλα σ’.
CAHIERS :
Le manuscrit est composé de vingt-neuf quaternions suivis d’un ternion final. Il comporte en tout 238 folios. Le décalage avec la foliotation s’explique par l’oubli des nombres 35 et 117.
29×8 (232) + 1×6 (238).
SIGNATURES :
Les cahiers sont signés de première main dans la marge inférieure externe de α’ à λ’. Un deuxième système de signatures s’observe dans la marge supérieure externe. Il utilise les chiffres arabes. Enfin les folios portent la trace d’un troisième système de signatures, dans la marge inférieure externe, qui utilise l’alphabet latin en minuscules puis en majuscules. Les lettres sont en outre accompagnées d’une numérotation continue au sein des cahiers. Ce système a été en partie rogné.
PIQÛRES :
Absence de piqûres.
REGLURE :
La réglure, tracée à la pointe sèche, est du type 34D1 Leroy-Sautel. Le texte de Paul le Silentiaire est copié sur deux colonnes.
RELIURE :
Manuscrit épais, relié à la grecque en maroquin brun aux armes de Henri II. Au centre des plats se trouve un médaillon doré et orné de peinture blanche comprenant un croissant et la capitale H couronnée (semblable au fer 4, planche 2488 de Olivier-Hermal-de Roton). Ce médaillon est encadré par des fers dorés, entre lesquels ont été apposés la capitale romaine H couronnée, trois croissants entrelacés et les lettres D entrelacées, hommage à Diane de Poitiers. Aux angles du filet, on peut encore observer la trace de quatre boulons. Le plat inférieur porte la trace de quatre fermoirs, deux en gouttière, un en tête et un en queue. Sur le plat supérieur a été inscrit en lettres dorées le titre ΕΠΙΓΡΑΜΑΤΑ (sic) et le numéro de tome Α. Les chants sont rainurés, les tranches dorées et ciselées. Sur le dos, qui est quadrillé en tête et en queue, alternent des fers représentant la capitale H couronnée, des lis, les chiffres de Diane de Poitiers et les trois croissants entrelacés. Cette reliure est proche, dans sa facture, de celle qui a été faite vers 1547-1548 pour le Parisinus gr. 990 (voir M.-P. Laffitte, F. Le Bars, p. 99).
Au dos du plat supérieur a été collée la notice de Du Cange.
ESTAMPILLES :
Estampille utilisée par la Bibliothèque royale au XVIIe siècle (modèle Josserand-Bruno n°1) aux ff. 1r et 239v.Custodial History:
Le Parisinus gr. 2739, qui porte le sigle H dans la tradition manuscrite de l’Anthologie grecque, a été copié par Michel Apostolis. E. Mioni date précisément sa copie des années 1464-1468, période au cours de laquelle l’érudit crétois se trouvait à Rome (p. 274).
Ce manuscrit est un représentant d’une tradition de l’Anthologie grecque qui apparaît au milieu du XVe siècle et qui se différencie de la tradition issue de l’Anthologie planudéenne unifiée par Démétrios Triclinios dans le Parisinus gr. 2744 (voir A. Turyn, p. 429). D’après A. Turyn, cette tradition due à Michel Apostolis dérive bien de ce dernier manuscrit parisien mais l’ordre des épigrammes y est révisé, notamment à partir d’un manuscrit de Londres, le Londinensis Add. 16 409, copie ante correctionem de l’autographe de Maxime Planude, le Marcianus gr. 481. J. Irigoin a néanmoins remis en question cette explication. Il explique les différences entre le Parisinus gr. 2744 et le Parisinus gr. 2739 ainsi : Michel Apostolis se serait servi d’un manuscrit unifié de l’Anthologie proche de celui qui a servi de modèle au Parisinus gr. 2744 (p. 293). Quant à E. Mioni il estime que Michel Apostolis a dû recourir à un manuscrit dans lequel les deux traditions n’étaient pas encore unifiées, c’est-à-dire soit l’autographe de Maxime Planude alors préservé dans la bibliothèque du cardinal Bessarion, le Marcianus gr. 481, soit le Londinensis Add. 16 409 (p. 286). L’hypothèse selon laquelle le Londinensis Add. 16 409, manuscrit du début du XIVe siècle, est le modèle qu’a utilisé Michel Apostolis pour l’Anthologie grecque est très convaincante dans la mesure où D. Young a montré que le modèle du Parisinus , pour les poèmes de Théognis, est précisément le manuscrit de la British Library (p. xx, voir aussi J. Carrière, p. 41-44). Il se trouve en outre que dans le Londinensis les textes qui suivent les poèmes de Théognis sont exactement ceux que l’on trouve à la fin du manuscrit de Paris. Et les signes en marge du poème sur les séismes sont les mêmes que ceux que l’on observe aux ff. 89v-90r du manuscrit de Londres, folios qui portent le même texte.
Les modalités d’entrée de ce manuscrit dans les collections de la bibliothèque royale de Fontainebleau sont inconnues.
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