Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2743

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Source
Gallica (Bibliothèque nationale de France)
Library
Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
Shelfmark
  • Grec 2743
Biblissima authority file
Date
  • Deuxième moitié du XVIe siècle
Language
  • Greek
Title
  • Paraphrase des Psaumes (Apolinaire de Laodicée) et des Odes (Jean Géomètre)
Agent
Description
  • Contents:

    (ff. 1r-2v) Apolinaire de Laodicée, Paraphrase des Psaumes, éd. J.-P. Migne, PG, 33, Paris, 1857-1866, p. 1627-1630 : [titre] Ἀπολιναρίου προθεωρία εἰς τὴν τοῦ ψαλτῆρος μετάφρασιν.
    (f. 3r) Poème pour David attribué de façon douteuse à Jean Géomètre, éd. A. Ludwich, « Ein neuer Beitrag zur Charakteristik des Jakob Diassorinos », ByzZ, 1, Leipzig, 1892, p. 297 : [titre] εἰς τὸν θεῖον Δαυίδ, [incipit] Σίγησον, Ὀρφεῦ · ῥίψον, Ἑρμῆ, τὴν λύραν·.
    (f. 3r-v) Cosmas Indicopleustès, Topographie chrétienne, V, 116-119, 121 éd. W. Wolska-Conus, Cosmas Indicopleustès. Topographie chrétienne, Paris, Éditions du Cerf, 1968-1973 : [titre] Κοσμᾶ Ἰνδικοπλεύστου ἐξήγησις εἰς τοὺς ψαλμοὺς ἱστορικῶς τε καὶ ἀναγωγικῶς, οὐ μὲν κατὰ συνέχειαν ἐπὶ πάντων τῶν τῆς βίβλου χωρίων, ἀλλ’ ἐπὶ τῶν χαλεπωτέρων ἐξερανισθεῖσα ἐκ τῶν τῆς ἐκκλησίας ἐνδόξων, ὧν καὶ τὰ ὀνόματα ἐν τόποις ἐπιτηδείοις ἐπιγράφει. Καὶ πρῶτον προθεωρία τίς καὶ ἐξέτασις τοῦ αὐτοῦ περὶ συστάσεως ψαλμῶν, καὶ ἄλλων τινῶν τῶν εἰς αὐτοὺς ἀναγκαίων θεωρημάτων.
    (ff. 4r-7v) Varia excerpta sur les psaumes : [incipit] Καὶ ἄλλως δέ πως εὗρον περὶ τοῦ ψαλτῆρος καὶ τῶν ψαλμῶν παρά τισι τῶν παλαιῶν βίβλων ; (f. 4v) Athanase d’Alexandrie, Expositiones in psalmos, éd. J.-P. Migne, PG, 27, Paris, 1857-1866, p. 548, [titre] Ἀθανασίου ; (f. 4v) Nicétas de Séides, Conspectus librorum sacrorum, chapitre 21, éd. P.N. Simotas, Νικήτα Σεΐδου Σύνοψις τῆς Ἁγίας Γραφῆς, Analecta Vlatadon 42, Thessalonique, Patriarchal Institute for Patristic Studies, 1984, p. 259, [titre] Βασιλείου ; (ff. 5r-6r) Grégoire de Nysse, In inscriptiones psalmorum, éd. J. McDonough, Gregorii Nysseni opera, Leiden, Brill, 1962, V, p. 108, [titre] διάψαλμα. Γρηγορίου Νύσσης ; (ff. 6v-7r) Jean Chrysostome, Expositiones in psalmos, éd. J.-P. Migne, PG, 55, Paris, 1857-1866, p. 156, [titre] Χρυσοστόμου ; (f. 7r-v) Grégoire de Nysse, In inscriptiones psalmorum, éd. J. McDonough, Gregorii Nysseni opera, Leiden, Brill, 1962, V, p. 30 : [titre] Γρηγορίου Νύσσης.
    (ff. 8r-190r) Apolinaire de Laodicée, Paraphrase des Psaumes, éd. J.-P. Migne, PG, 33, Paris, 1857-1866, p. 1313-1538 : [titre] Ἀπολιναρίου μετάφρασις εἰς τὸν ψαλτῆρα.
    (ff. 190v-207v) Jean Géomètre, Paraphrase des Odes, éd. De Groote, « Joannes Geometres' Metaphrasis of the Odes: Critical Edition », GRBS, 44, 2004, p. 382-404, avec le commentaire de Cosmas Indicopleustès, Topographie chrétienne, éd. W. Wolska-Conus, Cosmas Indicopleustès. Topographie chrétienne, Paris, Éditions du Cerf, 1968-1973 : [titre] μετάφρασις τῶν ᾠδῶν ἀπὸ φωνῆς Ιωάννου γεωμέτρου.
    (f. 207v) In psalterium, éd. A. Ludwich, « Ein neuer Beitrag zur Charakteristik des Jakob Diassorinos », ByzZ, 1, Leipzig, 1892, p. 298 : [titre] εἰς τὸ ψαλτήριον, [incipit] Δαβιτικῶν πέφυκα δέλτος ᾀσμάτων.

    Physical Description:


    302×200 mm
    [I-VII] + 1-207 + [I-VI]

    ECRITURE :
    Manuscrit copié par Jacques Diassorinos (RGK, II 191). Son écriture est, dans ce manuscrit, particulièrement soignée. La mise en page est elle-même très travaillée.
    Trois niveaux de texte ont été ménagés. Dans le premier niveau, celui qui est le plus proche de la marge interne, le copiste écrit une rectrice sur deux le texte d’Apolinaire de Laodicée. La rectrice laissée libre porte des gloses rubriquées. Dans le second niveau, qui est le niveau médian, le copiste utilise toutes les rectrices pour copier le texte de la Septante, dont la première lettre est systématiquement rubriquée. Il en va de même pour le troisième niveau de texte, un commentaire, situé au bord de la marge externe. À cela s’ajoutent des effets calligraphiques, tels que la disposition du texte en forme de calice (f. 7r mais aussi ponctuellement dans des commentaires marginaux rubriqués).
    Surface écrite : 225×160 mm. Marge externe : 22 mm. Marge interne : 10 mm. Marge supérieure : 27 mm. Marge inférieure : 50 mm. 30 lignes par page environ.

    DECORATION :
    Les titres, sous-titres et initiales sont rubriqués. Au f. 3r se trouve un bandeau rectangulaire rempli par des croisillons qui tentent de couvrir le titre qui a été gratté (Κοσμᾶ Ἰνδικοπλεύστου etc.). Aux ff. 8v et 9v se trouvent des bandeaux simples. Au f. 190r, les quatre dernières lignes du commentaire du dernier psaume sont détachées du reste du texte et rubriquées. Elles sont encadrées par deux monocondyles qui dessinent le mot τέλος.

    MATIERE :
    Les papiers utilisés pour le corps du manuscrit, dont le pliage est in-folio, et pour les gardes portent des filigranes très proches les uns des autres.
    Pour le premier filigrane (ff. [VII]-23, 48-87, 200, 203-204, 207), il s’agit d’un pot avec couvercle, doté d’une seule anse au trait simple et surmonté d’une décoration palmée, elle-même sommée d’une fleur à quatre pétales. Le corps du pot porte deux lettres, probablement deux G. Ce filigrane est identique à Briquet 12 732, attesté au Mans en 1550-1555. La provenance de ce type de marque serait, d’après Briquet, la Champagne. L’écart moyen des fils de chaîne est de 20 mm.
    Le second filigrane (ff. 24-47, 88-191) représente le même pot. On note deux différences qui sont l’absence de lignes transversales sur le corps du pot et la présence non plus d’une lettre mais d’un nom entier, celui de J. (Jean ou Jaquet) Simonet. Ces papetiers oeuvraient en Champagne. Ce filigrane est très proche de Briquet 12 825 attesté à Arras en 1545 et, dans une variante similaire, à Paris en 1547, à Nancy en 1557 etc. Les fils de chaîne sont un peu plus rapprochés que dans le papier précédent puisque l’écart moyen est de 18 mm. Sur ce papier la trace des points de couture qui relient les chaînettes aux pontuseaux est bien visible.
    Un troisième filigrane apparaît dans les deux derniers cahiers (ff. 192-199, 201-202, 205-206). Il présente les mêmes caractéristiques que les deux précédents, mais est traversé par un fil de chaîne. Le pot est conçu sur le même modèle que le premier filigrane mais les lettres semblent être plus nombreuses. Bien qu’elles ne soient pas lisibles, on devine qu’elles forment le nom de Simonet. L’écart moyen des fils de chaîne est de 18 mm.
    Les folios de garde, contemporains de la reliure, pliés in-folio, ont en leur centre le même filigrane, à cette différence près que le corps du pot porte un seul G. Le répertoire en ligne de Piccard comporte un filigrane proche, le numéro 31 452, attesté en 1559 à Frauenburg. L’écart moyen des fils de chaîne est de 20 mm. On retrouve ce même papier en folio de garde dans un autre manuscrit dû à Diassorinos, le Paris. gr. 2675.

    FOLIOTATION :
    Le manuscrit porte la trace d’une double foliotation. La plus ancienne, contemporaine de l’écriture du manuscrit, apparaît ici et là dans l’angle supérieur externe. Sur la plupart des folios le numéro a été rogné. C’est pour pallier à cela qu’un second foliotage a été effectué, toujours dans l’angle supérieur externe, mais plus proche du texte. Cette seconde foliotation est moderne.

    CAHIERS :
    Le manuscrit est composé uniquement de quaternions : 26×8 (VII-207).
    Le premier quaternion comprend le folio de garde [VII]. Le dernier quaternion fait alterner deux types de papier : celui qui présente le premier filigrane (bifeuillet externe et bifeuillet central) et celui qui présente le troisième filigrane.
    Fidèle à son habitude, Jacques Diassorinos appose des réclames dans la marge inférieure du recto du dernier folio de chaque cahier (à l’exception du premier cahier). La réclame consiste en un ou deux mots placés perpendiculairement au texte. Dans la marge supérieure du recto du f. 4 quelques mots ont été rognés. On peut toutefois voir qu’il s’agissait des premiers mots de cette même page.

    SIGNATURES :
    Absence de signatures.

    PIQÛRES :
    Absence de piqûres.

    REGLURE :
    Réglure à la pointe sèche assez appuyée de type 50D1 Leroy-Sautel. Le système, plutôt complexe, comporte 7 lignes verticales qui délimitent trois niveaux de texte répartis sur trois colonnes : une ligne simple limite le texte dans la marge interne ; une ligne double permet de délimiter l’espace pour le texte et celui pour le second niveau de texte ; enfin une autre ligne double crée un espace entre ce second niveau et le troisième niveau de texte. Ce dernier espace est limité par une ligne double.

    RELIURE :
    Reliure de Mesmes en maroquin vert, réalisée en 1561, comme le montre la date ciselée dans la gouttière. La même date apparaît, en gouttière toujours, sur les tranches dorées et ciselées des Parisini gr. 1641, 1728, 1761, 1925, 1948, 2674, 2717, 2727, 2929 et 3044 (voir Ph. Hoffmann, p. 105). Le centre des plats est orné de deux filets dorés qui encadrent un médaillon et sont soulignés par quatre écoinçons dorés. Le dos est long, à compartiments ornés de fleurons. Le corps de l’ouvrage est relié aux plats par l’intermédiaire de six lacets qui sont visibles au dos des plats. On peut apercevoir, au verso du dernier folio de garde, une mention de prix, 30 sous, qui est caractéristique des manuscrits de la famille de Mesmes (D. Jackson, p. 91). Comme beaucoup de manuscrits reliés pour la famille de Mesmes, le Paris. gr. 2743 est protégé par de nombreux folios de garde qui, alternativement en papier et en parchemin, sont contemporains de la reliure. Ainsi les sept gardes antérieures sont composées, dans l’ordre, d’un folio de parchemin, de deux folios de papier, d’un folio de parchemin et de trois folios de papier ; deux folios de papier suivis d’un folio de parchemin, de deux folios de papier et à nouveau d’un folio de parchemin forment les six gardes postérieures. Sur le recto de la dernière garde antérieure un petit feuillet a été collé. Il porte la description du manuscrit par Du Cange et Sevin.

    ESTAMPILLES :
    Estampille utilisée par la Bibliothèque royale au début du XVIIIe siècle (modèle Josserand-Bruno n°5) aux ff. 1r et 207v.

    Custodial History:

    Ce manuscrit a été copié par Jacques Diassorinos, copiste originaire de Rhodes et actif àChios en 1541, à Venise en 1543-1545. Jacques Diassorinos a ensuite été bibliothécaire de la Bibliothèque royale de Fontainebleau, dont il a rédigé, avec Ange Vergèce et Constantin Palaeocappa, le catalogue. Diassorinos a copié une seconde fois le texte d’Apolinaire de Laodicée, dans le Paris. gr. 2868, manuscrit relié aux armes de Henri II et dont la mise en page est plus sobre.
    Ce manuscrit a fait partie de la bibliothèque de la famille de Mesmes, initiée par Henri de Mesmes. La duchesse de Vivonne, fille de Henri II de Mesmes, a offert à Jean-Baptiste Colbert, en mai 1679, un grand nombre de manuscrits de sa bibliothèque. Le Paris. gr. 2743 fait partie de ce lot. Au dos du dernier folio de garde se trouve une indication de prix (30 sous) qui est caractéristique des manuscrits issus de la famille de Mesmes (D. Jackson, p. 91).
    Les manuscrits de la bibliothèque de Colbert ont été intégrés à la Bibliothèque royale à partir de 1732. La cote 2292.5 a alors été attribuée à ce manuscrit par l’abbé de Targny, chargé du département des manuscrits de la Bibliothèque du roi jusqu’en 1737. Cette cote fut éphémère puisque l’actuelle cote date de 1740.


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