Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément grec 1302

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Source
Gallica (Bibliothèque nationale de France)
Library
Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
Shelfmark
  • Supplément grec 1302
Biblissima authority file
Date
  • Fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle
Language
  • Greek
Agent
Description
  • Contents:

    PAPADIKE (livre de chant ecclésiastique : traités théoriques et pièces liturgiques notées).

    1 Sept pièces notées : (ff. 2-3v) le Πᾶσα πνοή, quatrième ton (dans une combinaison de versets différente de celles, plus courantes, qu'offrent d'une part la seconde édition romaine de l'ΩΡΟΛΟΓΙΟΝ, 1937, p. 122, et de l'autre, J.-B. Rebours, Traité de Psaltique, Paris 1906, pp. 206-208 ; soit successivement : Ps. 150, 6. Ps. 148, 1, stique 1. 148, 2, st. 2. 148, 11. Ps. 104, 2, st. 1. Ps. 46, 7, st. 1. Ps. 150, 6) ; (ff. 3v-4) deux versets du Magnificat (le Καθεῖλε δυνάστας = Luc 1, 52-53), précédant la Τιμιωτέρα (cf. Paris. Suppl. gr. 1046, f. 83), qui est suivie à son tour de deux autres versets du cantique de la Vierge (l'Ἀντελάϐετο Ἰσραήλ = Luc 1, 54-55), tous dans le quatrième ton plagal ; (ff. 4v-5v) un théotokion, premier ton, Κεχαριτωμένη χαῖρε (cf. Hirmologium e cod. Cryptensi Ε. γ. II, éd. en fac-sim. par L. Tardo, Musicae Byzantinae Monumenta Cryptensia I, Rome 1950, f. 328v, mais notre texte est beaucoup plus développé : texte et musique sont conformes à ce que donne le Suppl. gr. 1171 aux ff. 44-45v ; la musique serait done de JEAN KOUKOUZÉLÈS) ; (ff. 5v-6) un autre théotokion, Ἐν Σιναίῳ τῷ ὄρει (voir, quant au texte, l'Hirmologium cité ci-dessus, f. 69v, ode 9) ; (ff. 6v-8v) dans une musique de [GERMAIN] DE NÉO-PATRAS (τοῦ νέου πατρῶν ms.), la strophe Πυρίμορφον ὄχημα, troisième tropaire de l'ode 5 du canon [de JOSEPH L'HYMNOGRAPHE] en l'honneur de la Vierge, chanté le samedi de l'Acathiste (texte dans l'éd. romaine du ТРІὨιΔІОΝ, 1879, p. 513), quatrième ton. Ces sept pièces ont été copiées par la seconde main.

    2 Deux traités.

    1(ff. 9-14) Explication des signes du chant, Ἀρχὴ σὺν [Θεῷ] ἁγίῳ τῶν σιμαδίων (sic) τῆς ψαλτικῆς τέχνης — καὶ νέων ms. (inc. Ἀρχή, μέση, τέλος καὶ σύστημα) : mκme titre et même incipit dans le manuscrit 129 du trésor de l'église de la Résurrection, décrit par A. Papadopoulos-Kérameus, Ἱεροσολυμιτικὴ Βιϐλιοθήκη, t. V, Saint-Pétersbourg 1915, p. 453 ; le même auteur a signalé quelques-uns des nombreux autres manuscrits qui renferment le traité, dans la Byzantinische Zeitschrift, VIII, 1899, p. 115. Notre texte correspond en gros à celui qu'a édité L. Tardo, L'Antica melurgia bizantina, Grottaferrata 1938, pp. 151-157, mais avec de fortes divergences dans la rédaction et l'ordre des éléments. Le même texte a été traduit en français sur notre manuscrit, partiellement et sans grande acribie, dans le t. XIV de la Description de l'Égypte..., Paris 1826, pp. 380 ss, par Villoteau (qui donne le nom de notre copiste, p. 429, n. 1) : les ff. 9-11, l. 11 sont rendus intégralement par les pp. 380-393, l. 22 ; suivent, dans le manuscrit : (f. 11r.v) la nomenclature sommaire des huit tons, avec leurs abréviations, puis (f. 11v) la liste de leurs « mutations » (φθοραί), éléments qui se retrouvent, en un ordre différent, dans l'édition, également partielle, de M. Paranikas (dans Ὁ ἐν ΚΠ. ἑλλην. φιλολ. Σύλλογος, t. XXI, Constantinople 1892, p. 167), d'après un manuscrit d'Andrinople (cf. aussi Tardo, op. cit., p. 152) ; au bas du f. 11v, début du tableau expliquant la composition des signes du chant, jusqu'à l'ὀξεῖα incluse ; la σύνθεσις τῆς πετασθῆς (sic) est annoncée, mais la disparition de deux feuillets après 11v nous prive aujourd'hui de la suite de ce tableau (v. dans Paranikas, loc. cit., p. 168, et dans Villoteau, op. cit., pp. 395-399, l'équivalent de ce qui subsiste) ; le texte reprend, au f. 12, avec des exemples notés d« intonations » (ἐνηχήματα), depuis celle du deuxième ton (νεανες) jusqu'à celle du quatrième plagal (νεαγιε, f. 12v) : comparer avec Tardo, op. cit., pp. 156-157 ; suivent deux tropaires, mis là en guise d'exemples, le premier (ff. 12v-13) διὰ τοὺς μέλλοντας σπουδάξαι (sic) τὴν τέχνην καὶ ἐπιστήμην τῆς γλυκυτάτης μουσικῆς, sur des paroles de fantaisie (inc. Ἀϐϐᾶς ἀϐϐᾶν ὑπήντησεν), tandis que le second (f. 13r.v) offre les paroles consacrées pour accueillir un évêque, εἰς προὑπάντησην (sic) ἀρχιερέως ms. (cf. Paris. Suppl. gr. 1135, ff. 174v-175) ; on lit enfin (ff. 13v-14) un chapitre sur l'origine et les caractéristiques des huit tons (chacun des huit paragraphes se termine par un distique « célébrant » le ton étudié) : Villoteau a traduit ce texte dans les notes des pp. 426-428 de l'ouvrage cité (pour les huit distiques, il donne le texte grec et une traduction en vers latins).

    2(ff. 15-18v) Traité Erotapocrisis (v. A. Gastoué dans Byzantion, V, 1929-1930, p. 349, n. 1 ; cf., du même, le Catalogue des mss de musique byzantine de la Β. N...., Paris 1907, pp. 19-20), Ἐρωταπόκρισις περὶ τοῦ τί ἐστὶ χειρονομία ms. (éd. J.-B. Thibaut, Monuments de la notation ekphonétique et hagiopolite de l'Église grecque, Saint-Pétersbourg 1913, pp. 87-88, l. 33, puis p. 89, ll. 17-19 ; les cinq dernières lignes du texte manuscrit n'ont pas d'équivalent dans l'édition) : le même texte existe dans le ms. cité plus haut (cf. Ἱεροσολ. Βιϐλ., V, p. 453), et Papadopoulos-Kérameus signale sa présence dans trois autres mss (Byz. Zeitschrift, tom. cit., p. 117). La teneur des six premières lignes du traité dans notre ms. est paraphrasée en deux pages par Villoteau, op. cit., pp. 377-378 ; le reste est traduit partiellement, les pp. 426-434 correspondant aux ff. 15-16v, l. 7, et les pp. 435-438, l. 2 aux ff. 17v, l. 12-18v, l. 1 ; le passage (f. 18v, ll. 7-11) omis dans l'édition Thibaut trouve place, traduit en deux morceaux, dans les notes 1 et 2 de la p. 382 ; enfin, les deux dernières lignes du traité et la souscription du copiste sont traduites à la page 438.

    La place laissée vide après chacun des deux traités a été remplie par la seconde main, qui a transcrit quatre pièces notées : (f. 14v) le début du tropaire Σωτηρίαν εἰργάσω (cf. éd. citée de l'Horologium, p. 172, l. 9 : le mot γῆς est suivi d'un ἀλληλούϊα développé en quatre lignes) qui sert de koinonikon pour le vendredi (cf. Paris. Suppl. gr. 1135, ff. 105-106) ; au-dessous, le koinonikon pour le samedi, Μακάριοι οὗς ἐξελέξω (cf. J.-B. Rebours, op. cit., pp. 176-179) ; (ff. 18v-21) la strophe Ῥόδον τὸ ἀμάραντον, troisième tropaire de l'ode 1 du canon [de JOSEPH L'HYMNOGRAPHE] en l'honneur de la Vierge, chanté le samedi de l'Acathiste (texte dans l'éd. citée du Triodium, p. 509 : le texte est d'abord traité jusqu'au mot τέξασα, puis, au haut du f. 19v, repris du début, et développé ensuite jusqu'à la fin, qui est amplifiée par des térétismes) ; (ff. 21-22v) le verset 2 du Ps. 112, également avec beaucoup de térétismes (cf. éd. citée de l'Horologium, p. 213).

    3 Recueil de pièces notées.

    1(ff. 23-89) Kékragaria des huit tons, suivis, dans chaque ton, de divers tropaires ἀναστάσιμα (cf. Paris. Suppl. gr. 1137, ff. 1-98v, et surtout Suppl. gr. 1320, ff. 1-102) ; le texte des ἀναστάσιμα change avec le mode, mais il y a correspondance exacte d'un mode à l'autre en ce qui regarde la nature et la place de ces tropaires ; le contenu du premier ton s'analyse comme suit (pour les sept autres, se reporter, dans l'édition de la Paracleticè, aux tropaires qui correspondent à ceux du premier) : a(f. 23r.v) le κεκραγάριον, réduit aux versets 1 et 2 du Ps. 140 (cf. J.-B. Rebours, op. cit., pp. 219-221, où la musique est dans le quatrième ton) ; b(ff. 23v-28v) des tropaires ἀναστάσιμα pour les grandes vκpres du samedi, soit : (ff. 23v-24) trois stichères de l'Octoèchos (éd romaine de la ΠΑΡΑΚΛΗΤΙΚΗ, 1885, p. 2) ; (ff. 24v-25v) quatre stichères ἀνατολικά (ibid., pp. 2-3) ; (f. 25v) la doxologie Gloria Patri ; (f. 26r.v) un théotokion (ibid., p. 3) ; (f. 26v) un stichère ἀπόστιχον (cf. éd. citée, p. 3, dern. ligne, et texte du stichère ibid., p. 4) ; (ff. 27-28) trois stichères « alphabétiques » (ibid.), suivis (f. 28r.v) du même théotokion que dans l'édition ; c(ff. 28v-31v) plusieurs pièces chantées le dimanche matin, soit : (ff. 28v-29) le Πᾶσα πνοή, texte conforme à celui qu'a édité J.-B. Rebours (op. cit., pp. 206-208, où la musique est dans le mode grave) ; (f. 29r.v) quatre stichères ἀναστάσιμα (éd. citée de la Paracleticè, pp. 20-21) ; (ff. 29v-31) quatre stichères ἀνατολικά (ibid., p. 21) ; (f. 31r.v) le premier προσόμοιον de la messe (ibid., p. 22).

    Entre les huit tons, la matière se répartit de la façon suivante : (ff. 23-31v) premier mode ; (ff. 31v-39v) deuxième mode ; (ff. 39v-47) troisième mode ; (ff. 47-56) quatrième mode ; (ff. 56-66) premier plagal ; (ff. 66-74) deuxième plagal ; (ff. 74v-81v) mode grave ; (ff. 81v-89) quatrième plagal.

    A la suite (f. 89r.v), sans autre distinction que celle de l'appartenance au quatrième ton, ἦχος δʹ ms., l'hymne ἐπιλύχνιος (Φῶς ἱλαρόν, éd. W. Christ-M. Paranikas, Anthol. gr. carm. christian., Leipzig 1871, p. 40).

    2(ff. 89v-99v) Les onze tropaires ἑωθινά mis en musique par CHRYSAPHÈS LE JEUNE (le texte de ces tropaires, composés par [LÉON VI LE SAGE], est édité par W. Christ-M. Paranikas, op. cit., pp. 105-109).

    3(ff. 103-108v) Quelques tropaires chantés au cours de la liturgie de S. JEAN CHRYSOSTOME, à partir de la « petite entrée », soit : (f. 103r.v) le trisagion traité trois fois de suite dans le deuxième ton (la seconde fois, l'invocation est précédée du mot Δύναμις, cf. Paris. Suppl. gr. 1136, f. 59) ; (ff. 103v-104) deux tropaires (l'un dans le premier plagal, l'autre dans le deuxième authente) remplaçant le trisagion lors de certaines fêtes (ce sont les mêmes que dans le Suppl. gr. 1046, ff. 113-114) : chacun d'eux est traité deux fois, et, la seconde fois, le mot Δύναμις est ajouté en tête du texte ; (f. 104r.v) l'alléluia précédant l'Évangile (cf. Suppl. gr. 1046, f. 117r.v), mode grave ; (ff. 104v-105v) un chéroubikon, 4e mode authente, suivi (ff. 105v-106v) du koinonikon des dimanches ordinaires (cf. Suppl. gr. 1135, ff. 61v-93), même ton ; (ff. 106v-107v) un autre chéroubikon, mode grave, suivi (ff. 107v-108v) du même koinonikon que ci-dessus, dans le mode grave également : ces deux dernières pièces sont mises en musique par CHRYSAPHÈS, Χ(ρυσά)φ(ου) ms.

    4(ff. 108v-109v) Trois chants de la messe des présanctifiés (comme dans le Suppl. gr. 1046, ff. 145v-147), à savoir : le Κατευθυνθήτω et le Νῦν αἱ δυνάμεις, tous deux dans le deuxième mode plagal (texte, avec musique plus récente, dans J.-B. Rebours, op. cit., pp. 186-193), suivis (f. 109r.v) du koinonikon Γεύσασθε καὶ ἴδετε (v. Cyrille Charon, Les Saintes et divines liturgies..., Beyrouth 1904, p. 147), dans le premier ton.

    5(ff. 109v-110v) Trois chants de la liturgie de S. BASILE (comme dans le Suppl. gr. 1046, ff. 144-145v), soit : le Sanctus (texte, avec musique différente, dans J.-B. Rebours, op. cit., pp. 166-167), puis l'invocation Σὲ ὑμνοῦμεν (texte ibid., pp. 170-171), les deux pièces étant traitées dans le deuxième mode, enfin la dernière partie (Τὴν γὰρ σὴν μήτραν) de l'hymne Ἐπὶ σοὶ χαίρει, κεχαριτωμένη (qui remplace l'Ἄξιον ἐστίν : v. le texte ibid., pp. 183, dern. ligne-184), dans le premier ton.

    La place laissée disponible après les onze ἑωθινά a été partiellement occupée par la seconde main, qui a transcrit : (ff. 99v-100v) le cantique funèbre Τὸv ἥλιον κρύψαντα (pour l'introοt de l'Ἐπιτάφιος, office du Vendredi saint), paroles et musique de [GERMAIN DE NÉO-PATRAS], premier plagal (cf. Suppl. gr. 1135, ff. 155v-158v) ; (ff. 100v-101) le koinonikon de la messe des présanctifiés (cf. f. 109r.v) ; (f. 102r.v) le koinonikon des dimanches ordinaires (cf. Suppl. gr. 1135, ff. 61v-93).

    4 Tropaires variés, copiés par la seconde main, parmi lesquels dominent les koinonika.

    1(ff. 111-117) Six tropaires mis en musique par CHRYSAPHÈS LE JEUNE, et un koinonikon traité par BALASIOS, intercalé (ff. 114v-115) entre deux pièces de Chrysaphès ; soit : (ff. 111-112) un chéroubikon du troisième ton ; (ff. 112-113) un koinonikon ordinaire, même ton (τοῦ αὐτοῦ τὸ κοίμενον, τὸ δὲ κράτημα παλεῶν sic ms.) ; (ff. 113-114) un chéroubikon, premier plagal ; (f. 114r.v) le même koinonikon que ci-dessus, premier plagal ; (ff. 114v-115) le même koinonikon, musique de Balasios, premier plagal ; (ff. 115v-116) un chéroubikon, quatrième plagal ; (ff. 116-117) le même koinonikon que ci-dessus, quatrième plagal.

    2(ff. 117v-126) Quinze koinonika, pour certains jours de la semaine et pour certaines fêtes fixes ou mobiles ; tous ces tropaires se rencontrent également, parmi d'autres, dans le Suppl. gr. 1135, entre le f. 93 et le f. 138 : voir références données dans la description de ce manuscrit. On a successivement : (f. 117v) koinonikon pour le vendredi de chaque semaine, et pour l'Exaltation de la Croix, 14 septembre (cf. cod. cit., ff. 112-114) ; (f. 118r.v) pour le lundi, et pour la fête des archanges Michel et Gabriel, 8 novembre (cod. cit., ff. 93-94v) ; (ff. 118v-119) pour le mercredi, et pour les fêtes de la Vierge, musique de CHRYSAPHÈS LE JEUNE, quatrième ton (cod. cit., ff. 99v-101v) ; (f. 119r.v) pour le jeudi, et pour la fête des Apôtres, 30 juin, musique du même, quatrième plagal (cod. cit., ff. 102v-104) ; (f. 120r.v) pour Noël, premier plagal (cod. cit., ff. 114-117v) ; (f. 121r.v) pour l'Épiphanie, premier ton (cod. cit., ff. 118-120) ; (ff. 121v-122) pour la veille du dimanche des Rameaux (cod. cit., ff. 122-123v) ; (f. 122r.v) pour le dimanche des Rameaux (cod. cit., ff. 123v-125v) ; (ff. 122v-123) pour le dimanche de Pâques, musique de CHRYSAPHÈS [LE JEUNE], mode grave (cod. cit., ff. 125v-128) ; (f. 123v) pour le dimanche de Quasimodo (cod. cit., ff. 128-129v) ; (f. 124) pour le mercredi τῆς' μεσοπεντηκοστῆς (cod. cit., ff. 129v-131) ; (ff. 124v-125) pour l'Ascension (cod. cit., ff. 131-133) ; (f. 125r.v) pour la Pentecôte (cod. cit., ff. 133-134v) ; (f. 125v) pour le samedi de chaque semaine, et pour le dimanche τῶν ἁγίων πάντων (cod. cit., ff. 135-136) ; (ff. 125v-126) pour la Transfiguration, 6 août (cod. cit., ff. 136v-138). La plupart des tropaires recensés dans cette section sont dépourvus de titre et même de martyrie (à l'inverse du Suppl. gr. 1135, où toutes ces indications sont régulièrement données) ; le nom du musicien n'est mentionné que pour trois d'entre eux, mais il est possible que l'ensemble doive être attribué à Chrysaphès le jeune.

    3(ff. 126-129) Quelques tropaires et vestiges de tropaires : (f. 126r.v) un théotokion (inc. Ποίαν σοι ἐπάξιον — des. mut. ἐμυσταγώγη[σε, un feuillet ayant disparu avant le f. 127) ; (f. 127) fin d'un théotokion (réduit au mot ἀ]νύμφευτε), celui-là même dont le feuillet précédent donne le commencement (cf. Suppl. gr. 1140, pp. 25-26) ; (f. 127) une acclamation pour l'évêque, τὸ παρὸν ψάλλεται εἰς φήμην ἀρχιερέως ms., mode grave (v. texte dans J.-B. Rebours, op. cit., p. 193) ; (ff. 127-128) un théotokion, mode grave (inc. Ἄνωθεν οἱ προφῆται : cf. Suppl. gr. 1046, ff. 236-238v ; la musique, identique à la version du Suppl. gr. 1171, ff. 45v-46v, est donc, ici aussi, de JEAN KOUKOUZÉLÈS) ; (f. 128r.v) un autre théotokion, premier ton (v. texte dans l'éd. citée de l'Hirmologium Cryptense, f. 69v, ode 9 ; le même théotokion figure déjà, traité plus amplement, aux ff. 5v-6) ; (f. 128v) un hirmos du quatrième ton (cf. Hirm. Crypt., f. 82v, ode 8) ; (f. 129) deux derniers mots (μύρων προσελθοῦσαι) d'un tropaire mutilé, plusieurs feuillets faisant défaut après 128v ; (f. 129) un stichère en l'honneur des Apôtres Pierre et Paul, 29 juin, deuxième ton (texte dans l'éd. romaine des ΜΗΝΑΙΑ, t. V, 1899, p. 385, ll. 20-25 ; texte avec trad. latine dans J.-B. Pitra, Hymnographie de l'Église grecque, Rome 1867, pp. LXI-LXII) ; (f. 129) un stichère chanté le 20 décembre, en préparation de la fête de Noël, deuxième ton (éd. citée des Ménées, t. II, 1889, p. 552, sous la rubrique Κυπριανοῦ, Αὐτόμελον).

    Une main plus récente a copié (f. 129v) le trisagion (cf. J.-B. Rebours, op. cit., p. 154), quatrième ton, précédé de l'indication suivante : τὸ παρῶν ψάλετε εἰς τὸν τίμιων στ(αυ)ρ(ὸ)ν κ(α)ὶ εἰς δοξολογίας κ(α)ὶ εἰς κοιμιθέντας (sic).

    Une main encore plus récente a copié deux tableaux théoriques : (f. 130r.v) le tableau relatif à la composition des signes du chant, à partir de la πεταστή (i. e. là où s'arrête, dans l'état actuel du manuscrit, la même liste copiée au f. 11v par la première main) jusqu'à la χαμιλή (cf. Villoteau, op. cit., pp. 399-409) ; (f. 130v) le paradigme des tons et mutations, ἀρχὴ τῆς υδητάτους κ(α)ὶ ωφελημωτάτους παραλαγὴς sic ms. (éd. M. Paranikas, dans Ὁ ἐν ΚΠ. ἑλλην. φιλολ. Σύλλογος, t. XXI, Constantinople 1892, p. 173 ; cf. Villoteau, planche en regard de la p. 442, et Tardo, Ant. mel. biz., p. 158).

    Physical Description:

    Papier. ff. III. 130, nombre de lignes variable. mm. 202 × 146. Reliure orientale (motifs dorés sur les plats) restaurée ; traces de fermoirs. Ce volume fut constitué en plusieurs étapes. Le noyau primitif est formé par les onze quaternions qui comprennent les ff. 23-110v. La croix du f. 23 (margé supérieure), ainsi que les marques de possession qu'on relève aux ff. 23v et 24, signalent un début de livre, tandis que l'apparence jaunie du papier trahit l'antériorité de cet ensemble de feuillets par rapport au reste. Cette partie centrale fut écrite vers la fin du xvIIe siècle, un peu avant (semble-t-il) les ff. 9-14 et 15-18v, calligraphiés de la même main, celle d'Emmanuel Kalos, qui acheva la copie du traité Erotapocrisis le 29 octobre 1695 (f. 18v : 1695 · χεὶρ Ἐμμανουὴλ Καλοῦ · ὁκτομϐρίου 29.). Il est vraisemblable, pour les raisons susdites, que les feuillets 9 et suivants, bien que copiés par le même scribe que la partie centrale, ne furent pas réunis à elle avant un laps de temps pouvant s'élever à plusieurs décennies : en effet, l'empreinte du sceau apposé sur le f. 24, à une époque où ce feuillet devait être le f. 2 du volume, porte la date de 1722. On peut conjecturer que c'est postérieurement à cette date qu'eurent lieu l'addition des autres feuillets et les compléments dus à la seconde main. Deux mains principales, en effet, sont à distinguer aujourd'hui dans ce manuscrit : a) celle d'Emmanuel Kalos, à qui reviennent (dans l'ordre chronologique probable aboutissant au 29 octobre 1695) les feuillets 23-99v. 103-110v. 9-14. 15-18v ;b) une seconde main (peut-être responsable de l'ordonnance définitive du volume), qui a comblé les vides laissés par la première (99v-101. 102r.v. 14v. 18v-22v) et a ajouté des feuillets de son cru (2-8v. 111-126v. 127-128v. 129). Les ff. 129v et 130r.v portent les traces de l'intervention successive de deux autres mains encore plus récentes. Les ff. 1v, 101v et la moitié inférieure des ff. 22v, 101 et 102v sont restés vides d'écriture. A l'époque où les feuillets furent numérotés à l'encre rouge (chiffres aujourd'hui barrés), le troisième cahier n'avait pas encore perdu ses deux feuillets médians (après l'actuel f. 11v) ; en revanche, le dernier cahier (réduit aux ff. 127-129) avait déjà perdu 1 feuillet avant l'actuel f. 127, et plusieurs feuillets après l'actuel f. 128v. Mis à part ces deux accidents, et à l'exception des cahiers 1 et 2 (binions), tous les autres cahiers sont quaternions. Emmanuel Kalos a fait lui-même le travail de rubrication (incomplètement quant aux initiales et aux signes musicaux) dans les deux traités des feuillets 9 et suivants. Dans les autres parties, les choses sont moins nettes ; la seconde main semble avoir assuré elle-même la rubrication des feuillets ajoutés par elle, mais être aussi intervenue en certains endroits du manuscrit primitif pour suppléer des indications omises par le rubricateur (p. ex., titres des ff. 103 et 108v). Les signes musicaux en rouge (exprimant les martyries, la chironomie, les accidents, etc.) manquent dans les pièces des (ff. 4v-6. 14v. 18v-22v. 99v-101. 102r.v. 129v. Nombreux bandeaux, fort différents par l'élégance et la facture : les plus soignés (rouge, vert et noir) ornent les ff. 9. 15. 23. 89v. Au XVIIIe siècle, les ff. 23-110v appartinrent au moine du Saint-Sépulcre Barnabas, qui apposa son sceau dans la marge supéricure du f. 24 ; le centre du sceau semble représenter le Christ ressuscité ; sur le pourtour, on peut lire : BAPNABAC IEPOMONAXOC ΑΓΙΩΤΑΦΙΤHC 1722 ☩. Les archives du Métochion du Saint-Sépulcre gardent le souvenir d'un personnage du même nom, qu'il paraît légitime d'identifier avec celui-ci (v. A. Papadopoulos-Kérameus, Ἱεροσολυμιτικὴ Βιϐλιοθήκη, t. IV, pp. 297 et 299, et t. V, p. 176) : selon ces documents, relatifs aux missions de Barnabas, en Paphlagonie et dans le Pont, comme collecteur d'aumônes et d'offrandes pour le Saint-Sépulcre, le moine portait, en 1727, et encore en 1730, le titre de protosyncelle, tandis qu'en 1736 il est désigné par l'expression « archimandrite du siège patriarcal ». F. 23v, dessin à la plume : sorte de pilier surmonté de fleurs et d'animaux stylisés, autour duquel s'enroule une banderole. Une inscription court, moitié sur la banderole (ΤΟ ΠΑΡΟΝ ΗΠΑΡΧΗ), moitié sur le pilier (ΙΕΡΟΜΟΝΑΧΟΥ TΟΥ ΛΕΓΟΜΕΝΟΥ) ; le nom propre qui suivait (sur la banderole) a été gratté. Le f. 1 porte le nom d'un possesseur plus récent (ϋπαρχη ἐμοῦ Κυριακου Φιγα δοὐλου εὐτελοὐς), puis, sur sept lignes, une liste de noms propres (Κανέλας Κουρτισας Αναστασιου || Δημιτρίου Πολητίμης Κωνσταντινοῦ Βενετίτζας || Νικολἀου Παναγιώτου Θεοδώρου Μιλίτζας Ἀ||γγέλου Θεωδώρου Νικολἀου Ἀναστασἰου Ἀναστάσιου || Μιλίτζας Γεωργίου Νικολὰου Γεωργίου Ἀνα||στασιου Ἀνδρἐου Παναγιὠτης Θεοδόρου καὶ || τῶν γωναῖων καὶ τῶν τέκνων αὐτῶν), enfin quelques essais de plume, opérations arithmétiques, etc. Dans la marge supérieure du f. 2, une sentence grattée ; autre sentence, également grattée, dans la marge supérieure du f. 5. En tête du volume, un morceau de papier moderne, plié en deux de façon à former deux feuillets, a été collé sur une des gardes récentes : il contient (ff. Iv-II) une notice de la main d'Amédée Gastoué, qui constate que le manuscrit « est celui qui fut donné par l'higoumène Guébraïl à Villoteau, au moment de l'expédition d'Égypte » (voir aussi la notice du même Gastoué, p. 94 de son Catalogue cité plus haut). F. III, sur un fragment de papier collé sur le feuillet de garde, titre : « Δοξαστὰριον = Doxastarion, où hymnes chantés dans la messe grecque. — avec les signes musicaux ». Le volume, parvenu finalement en la possession de Pierre Aubry, fut donné par lui à la Bibliothèque nationale, qui l'enregistra le 28 septembre 1903.
    BALASIOS, prêtre • koinonikon
    CHRYSAPHÈS LE JEUNE (Manuel), musicien • chéroubika
    CHRYSAPHÈS LE JEUNE (Manuel), musicien • koinonika : pour divers jours de la semaine
    CHRYSAPHÈS LE JEUNE (Manuel), musicien • koinonika : pour diverses fêtes mobiles et fixes
    CHRYSAPHÈS LE JEUNE (Manuel), musicien • koinonika : pour les dimanches ordinaires
    CHRYSAPHÈS LE JEUNE (Manuel), musicien • onze tropaires ἑωθινά
    CHRYSAPHÈS (Manuel), musicien • chéroubikon
    CHRYSAPHÈS (Manuel), musicien • koinonika
    COSMAS DE JÉRUSALEM • Canons (avec gloses interlinéaires). texte de la Τιμιωτέρα
    GERMAIN, métropolite de Néo-Patras, musicien • cantique funèbre Τὸν ἥλιον κρύψαντα, pour le Vendredi saint
    GERMAIN, métropolite de Néo-Patras, musicien • tropaire Πυρίμορφον ὄχημα du canon de Joseph l'Hymnographe en l'honneur de la Vierge
    JEAN KOUKOUZÉLÈS, musicien • théotokion Ἄνωθεν οἱ προφῆται
    JEAN KOUKOUZÉLÈS, musicien • trois théotokia
    JOSEPH L'HYMNOGRAPHE • tropaire Ῥόδον τὸ ἀμάραντον extr. du canon en l'honneur de la Vierge
    JOSEPH L'HYMNOGRAPHE • tropaire Πυρίμορφον ὄχημα extr. du canon en l'honneur de la Vierge
    LÉON VI LE SAGE • onze tropaires ἑωθινά
    Kalos (Emmanuel)
    Aubry (Pierre)
    Guébraïl, higoumène
    Φιγα (Κυριακός)
    Barnabas, moine du Saint-Sépulcre
    Villoteau
    dessins • pilier surmonté de fleurs et d'animaux stylisés, autour duquel s'enroule une banderole, avec inscription
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • Offices et tropaires notés. ἐπιλύχνιος (hymne)
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • Offices et tropaires notés. Πᾶσα πνοή
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • Offices et tropaires notés. Τιμιωτέρα
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • Offices et tropaires notés. Magnificat (versets notés)
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • Offices et tropaires notés. kékragaria des huit tons
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • Offices et tropaires notés. koinonika pour les jours de la semaine et certaines fêtes fixes ou mobiles
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • Offices et tropaires notés. papadikè
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • Offices et tropaires notés. théotokion (inc. Ἐν Σιναίῳ τῷ ὄρει)
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • Traités sur la notation musicale. traité Ἀρχή, μέση, τέλος καὶ σύστημα
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • Traités sur la notation musicale. traité Erotapocrisis
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • tropaires. trop. Σωτηρίαν εἰργάσω
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • tropaires. trop, chanté pour accueillir un évêque (inc. Σήμερον φαιδρῶς) 1135,174v, 1302,13, (inc. Τὸν δεσπότην)
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • tropaires. trop, chantés dans la liturgie de s. Jean Chrysostome
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • tropaires. trop. chantés dans la liturgie des présanctifiés
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • tropaires. tropaires chantés dans la liturgie de s. Basile
    MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE • tropaires. tropaires variés
    reliures • orientales
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