Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2722

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Source
Gallica (Bibliothèque nationale de France)
Library
Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
Shelfmark
  • Grec 2722
Biblissima authority file
Date
  • Début du XIVe siècle pour les Idylles .
  • Fin du XIIe siècle pour la Bibliothèque.
Language
  • Greek
Title
  • Théocrite,Idylles, Pseudo-Apollodore, Bibliothèque.
Agent
Description
  • Contents:

    (ff. 2r-3v) Fragment des scholies au Philoctète de Sophocle , éd. J. Lascaris, Commentarii in septem tragedias Sophoclis quae, ex aliis ejus compluribus injuria temporum amissis, solae superfuerunt, Rome, in Gymnasio Mediceo, 1518.
    (ff. 6r-15v) Théocrite, Idylles, éd. A.S.F. Gow, Theocritus, Cambridge, Cambridge University Press, 1952 : (ff. 6r-7r) Idylle I ; (ff. 7r-8r) Idylle V ; (f. 8r-v) Idylle VI ; (f. 8v) Idylle IV ; (ff. 9r-10r) Idylle VII ; (f. 10r) Idylle III ; (ff. 10v-11r) Idylle VIII ; (f. 11r) Idylle IX ; (f. 11r-v) Idylle X ; (ff. 11v-12r) Idylle XI ; (f. 12v) Idylle XII ; (ff. 12v-13r) Idylle XIII ; (ff. 13r-14v) Idylle XV ; (ff. 14v-15r) Idylle XIV ; (f. 15r-v) Idylle II, vers 1 à 112.
    (ff. 16r-32v) Pseudo-Apollodore, Bibliothèque, éd. R. Wagner, Apollodori bibliotheca. Pediasimi libellus de duodecim Herculis laboribus, Leipzig, Teubner, 1894 : (ff. 16r-19v) III, 11-91, [incipit] οἴκημα καμπαῖς πολυπλόκοις πλανῶν τὴν ἔξοδον, [explicit] Καλλιρρόη δὲ τὴν Ἀλκμαίωνος ; (ff. 20r-27v) I, 12-II, 58, [incipit] Λιμνώρεια. Ζεὺς δὲ γαμεῖ μὲν Ἥραν, [explicit] οἱ Θηβαῖοι κατὰ μῆνα προετίθεσαν ; (f. 28r-v) II, 113-II, 132, [incipit] τινες εἶπον ἐν Λιβύῃ, [explicit] ἐν Αὐλίδι τοὺς παριόντας ; (f. 29r-v) III, 158-183, [incipit] Ψαμάθῃ τῇ Νηρέως εἰς φώκην, [explicit] αὐτὸν Φοίνικος καὶ Ἀλφεσιβοίας ; (f. 30r-v) III, 135-158, [incipit] καὶ φθάσας κατηνάλωσε τὸ μέρος τὸ ἴδιον, [explicit] μίγνυται δὲ αὖθις Αἰακὸς ; (f. 31r-v) II, 58-76, [incipit] πολλοὺς ἁρπαξούσῃ, τοῦτ’ εἰ, [explicit] οὗτος δὲ Ἴφιτον κτείνας ; (f. 32r-v) III, 112-135, [incipit] εἰς Πύλον τὰς μὲν λοιπὰς, [explicit] καὶ τοῦ δευτέρου τὸ λοιπόν.
    (f. 33r-v) Épigrammes des livres VI et IX de l’Anthologie grecque, éd. H. Beckby, Anthologia Graeca, Munich, Heimeran, 1965-1968 : (f. 33r) IX, 299, vers 3-fin, 347, 17, 18, 371, 83, 311, 417, 19, 21, 295, (f. 33v) IX 86, 310, 128, 129, 224, 252, 301, 373, 438, 372, 20, VI, 302, vers 2.
    Les deux premiers folios sont issus de l’édition des scholies à Sophocle qu’a faite Janus Lascaris en 1518 à Rome. Ils proviennent tous deux du dernier cahier de ce livre (signé B), qui contient la fin des scholies au Philoctètede Sophocle. Ce cahier est composé de quatorze folios. Dans le Parisinus gr. 2722, les folios sont disposés de telle sorte que le texte est perpendiculaire à la position normale. Le f. 3r porte la première page du cahier B de l’édition de 1518, le f. 3v, la deuxième, le haut du f. 2r porte la troisième page, le haut du f. 2v, la quatrième, le bas du f. 2v la pénultième page et le bas du f. 2r la dernière page, qui rappelle le nombre de cahiers dans le livre.

    Physical Description:


    310×225 mm
    [I-II]+1-33+[I]

    ECRITURE :
    Un premier copiste, anonyme, est responsable des ff. 6r-13r. Le texte des Idylles est copié sur deux colonnes, avec une lecture de gauche à droite. Le second copiste est bien connu puisqu’il s’agit de Maxime Planude (RGK II, 537). Il termine la copie des Idylles et est responsable des ff. 13v-15v. Le Parisinus gr. 2722 n’est pas le seul témoin de l’intérêt que portait le philologue byzantin à ce poète. Le Laurentianus 32.16, copié en partie par lui et, en tous cas, sous sa supervision, est un témoin important des Idylles.
    Le troisième copiste, responsable des ff. 16r-32v, est Ioannikios (RGK II, 283). La copie du texte de la Bibliothèque d’Apollodore est très dense. En outre aucune division en paragraphes et aucun sous-titre n’apparaissent. Au f. 27v, entre la ligne 20 et la ligne 21, apparaît la main du collaborateur B (cf P. Degni, p. 215).
    Enfin, le folio 33r-v a été attribué à Démétrios Triclinios (RGK II, 136) par N. Wilson et le Repertorium. A. Turyn a montré qu'il s’agit en fait d’un copiste anonyme, qu'il nomme le copiste de C (d’après le sigle du Parisinus gr. 2744), et qui est un proche collaborateur de Démétrios Triclinios. En effet on trouve souvent la main de du copiste C dans des manuscrits où interviennent Démétrios Triclinios et Nicolas Triclinès (par exemple le Marcianus gr. 483, ff. 7r-46r ou encore le Neapolitanus II. E. 17). D’après la découverte de R. Aubreton, le f. 33 du Parisinus gr. 2722 est tombé du du Parisinus gr. 2744 , dont le f. 29 est la suite immédiate. Il attire en outre l’attention sur l’inscription du f. 3r du Parisinus gr. 2722 : « ces quatorze feuillets sont du premier livre et le premier vers qui est rompu est Εἰ καί σοι ἑδραῖος ἀεὶ βίος οὐδὲ θάλασσαν / ἔπλως χερσαίας τ’ οὐκ ἐπάτησας ὁδούς, et est le troisième épigramme du chapitre 28, εἰς εὐσεβείαν. Le dernier épigramme est sur la fin du soixante-dixième chapitre εἰς πόλεις du même premier livre ». Il faut donc comprendre que les folios issus de l’édition des scholies à Sophocle servaient de folios de garde à 14 feuillets dont le premier s’ouvrait sur l’épigramme XI, 42. Ce folio est aujourd’hui perdu. Le second folio de ce paquet est le f. 33 de notre manuscrit tandis que les douze autres folios restant sont les actuels ff. 29-40 du Parisinus gr. 2744.
    Les folios 4 et 5 sont blancs.
    Surface écrite pour les ff. 6r-15v : 245×160 mm. Marge externe : 45 mm. Marge interne : 15 mm. Marge supérieure : 18 mm. Marge inférieure : 45 mm. 36 lignes par page environ.
    Surface écrite pour les ff. 16r-32v : 244×175 mm. Marge externe : nulle. Marge interne : nulle. Marge supérieure : 5 mm. Marge inférieure : 20 mm. 35 lignes par page environ.

    DECORATION :
    Ce manuscrit ne comporte aucune décoration, aucune rubrication.

    MATIERE :
    Le manuscrit étant composé de différentes unités codicologiques, les papiers sont de nature et de format divers. En outre, beaucoup ont été restaurés ou montés sur onglet.
    Le premier et le dernier folio de garde du manuscrit sont pliés in-quarto. Le filigrane, qui se trouve dans la reliure, n’est pas identifiable. L’écart des fils de chaîne est de 28 mm.
    Le second folio de garde antérieure est une feuille simple. L’écart des fils de chaîne est de 27 mm. Le filigrane représente un certain nombre de mots que l’on ne peut déchiffrer car l’étiquette portant la notice d’H. Omont a été collée par-dessus.
    Les folios 1 et 4 forment un bifolio plié in-folio. L’écart des fils de chaîne est de 21 mm. Le filigrane représente une main tenant un trèfle à trois feuilles. Le papier de l’édition des scholies à Sophocle porte un filigrane qui représente un huchet dans un cercle, marque exclusivement italienne. Le filigrane est voisin du numéro 7855 dans le répertoire de Briquet (attesté en 1513 à Rome). L’écart moyen des fils de chaîne est de 35 mm.
    Le f. 5 est une feuille simple. Les fils de chaîne sont verticaux et l’écart moyen est de 23 mm. Aucun filigrane n’est visible.
    Le papier sur lequel les Idylles de Théocrite ont été copiées (ff. 6-15) est très endommagé et a fait l’objet de restaurations dans les marges externe et interne. C’est un papier pelucheux et opaque. Le filigrane est très proche du numéro 16 014 dans le répertoire de Briquet (attesté entre 1311 et 1328). C’est une marque indéterminée qui représente comme une hélice.
    Le papier des ff. 16-32 est encore différent. C’est un papier espagnol d’un format inférieur aux autres papiers (26,5×18,5 mm). Les folios sont montés sur onglet deux par deux et les derniers folios ont été abîmés par l’humidité. Ce papier est opaque. Les fils de chaîne sont horizontaux.
    Enfin le f. 33 a été copié sur un papier de couleur brune dont on ne peut rien dire car il a été entièrement restauré.

    FOLIOTATION :
    Le manuscrit a été folioté de 1 à 33 dans la marge supérieure externe à l’encre rouge. Pour les Idylles de Théocrite, une première foliotation à l’encre noire subsiste. Elle a fait l’objet de plusieurs corrections.

    CAHIERS :
    Étant donné l’hétérogénéité du manuscrit et le désordre de ses folios, on ne peut parler d’une organisation en cahiers. Il faut d’abord rapprocher les folios 2 et 3, qui sont issus d’un même imprimé. Ensuite les ff. 6-15 forment une seconde unité codicologique, que l’on peut assimiler à un quinion. Après quoi, il convient de noter que les folios portant le texte de la Bibliothèque ont été classés dans le désordre et qu’ils ne permettent pas une lecture continue de l’œuvre. Pour prendre le texte dans l’ordre, il faut commencer par les ff. 20r-27v (=I, 12-II, 58) puis continuer avec le f. 31r-v (II, 58-76). Après quoi il existe une lacune et le texte reprend au f. 28r-v (=II, 113-II, 132). Une nouvelle lacune intervient. Il faut ensuite se reporter aux ff. 16r-19v (=III, 11-91) puis, après une courte lacune, au f. 32r-v (=III, 112-135). Le texte est ensuite continu et pour le suivre il faut prendre le f. 30r-v (III, 135-158) puis le f. 29r-v (=III, 158-183).

    SIGNATURES :
    Absence de signatures. On note toutefois qu’au f. 24r la lettre β’semble être la trace d’un système de signature des cahiers portant le texte de la Bibliothèque.

    PIQÛRES :
    Absence de piqûres.

    REGLURE :
    Le texte des Idylles est copié sur deux colonnes. La réglure n’est pas toujours visible mais on peut l’observer notamment au f. 13v, où elle a été tracée à la pointe sèche. Elle est du type 20D2 Leroy-Sautel. Pour les ff. 16-33, aucune réglure n’est visible. La copie n’est pas toujours très droite et il n’est pas sûr que le copiste se soit appuyé sur des rectrices, ce qui est caractéristique des manuscrits copiés par Ioannikios (voir P. Degni, passim).

    RELIURE :
    La reliure de ce volume très mince est courante. Les ais sont en carton et la couvrure est un papier moucheté. Sur le dos est apposé le titre : THEOCRITI IDYLLIA.

    ESTAMPILLES :
    Estampilles utilisées par la Bibliothèque nationale au XIXe siècle (modèle Josserand-Bruno n°29) aux ff. 2r, 6r et 33v (sur ce dernier folio il s’agit du modèle Josserand-Bruno n°30).

    Custodial History:

    Le texte de la Bibliothèque est d’une grande importance puisque ces folios sont l’archétype de la tradition. Ils ont été copiés par Ioannikios, copiste dont l’activité doit être placée dans le dernier tiers du XIIe siècle. La localisation du scriptorium de Ioannikios est encore sujette à controverses (cf P. Degni, p. 180). En revanche l’examen des manuscrits copiés par Ioannikios montre que ce scriptorium n’avait pas pour but de produire des manuscrits d’apparat. L’hypothèse la plus vraisemblable est celle de manuscrits de « référence », copiés pour l’étude et l’enseignement (cf P. Degni, p. 219). Le Parisinus gr. 2722, qui porte le sigle R dans la tradition de la Bibliothèque, a au moins deux apographes directs, qui sont l’Oxoniensis Laudianus gr. 55 et le Monacensis gr. 182. D’après J-C. Carrière et B. Massonie tous les autres manuscrits dérivent du manuscrit d’Oxford (p. 18) et d’après A. Diller (p. 307), il est possible que ce soit le Parisinus gr. 2722 qui ait servi de modèle à l’editio princeps (Rome, 1555), édition dans laquelle est mentionnée un codex Scipionis Tettii Neapolitani, quem ex Rodulphi Cardinalis amplissimi exemplari exscribi fecit. Or il n’y a aucun autre manuscrit qui réponde à cette description.
    Le f. 33 est à rattacher au Parisinus gr. 2744. Ces deux manuscrits sont les restes d’une édition de l’Anthologie planudéenne due à Démétrios Triclinios et à son entourage, dans le premier quart du XIVe siècle, et plus précisément autour de 1320 (voir A. Turyn et J. Irigoin, « Rapport sur les conférences 1974-1975 », p. 292). Dans le Parisinus gr. 2744 on peut voir à plusieurs reprises la main de Nicolas Triclinès et celle de Démétrios Triclinios. Ce livre a probablement été copié à Constantinople puis apporté à Thessalonique où il aura été annoté par l'érudit byzantin (voir la notice de ce manuscrit).
    Le manuscrit semble avoir appartenu au cardinal Ridolfi, même s’il n’apparaît pas dans le catalogue de sa bibliothèque. Dans l’inventaire des manuscrits de la reine Catherine de Médicis dressé en 1589, il est décrit en ces termes : Theocriti fragmentum et scholia quaedam poetica […] . Les manuscrits de la reine ont intégré les collections de la Bibliothèque nationale de France en 1599.
    Au f. 5r, la mention « Paq. 14 » nous apprend que le manuscrit faisait partie du paquet 14 de Dupuy qui comprenait l’actuel Parisinus gr. 2722 et l’actuel Parisinus gr. 2232, qui comporte deux traités de Jean Zacharias et un traité de Galien. Ce paquet semble avoir été divisé en deux manuscrits entre 1682 et 1740 puisqu’une note du f. 1r, en français, indique que ce manuscrit est « à joindre au n° 2824 ». Or cette dernière cote est la cote Clément du paquet 14 dans l’inventaire de Dupuy. Les deux manuscrits ont donc été catalogués ensemble en 1682 par Clément, puis rapidement ce manuscrit, qui portait la cote 2824, a été séparé en deux tomes. Ces deux tomes ont reçu une cote distincte dans le catalogue de 1740.


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