Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 9474

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Source
Gallica (Bibliothèque nationale de France)
Library
Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
Shelfmark
  • Latin 9474
Biblissima authority file
Date
  • XVIe siècle (vers 1503-1508)
Language
  • Latin
Title
  • Horae ad usum Romanum, dites Grandes Heures d'Anne de Bretagne
Agent
Description
  • Contents:

    Contenu :
    F. 4-15v : calendrier
    F. 16v-25v : Fragments des quatre Evangiles
    F. 26v-46v : Matines et Laudes de la Vierge
    F. 47v-48v : Matines de la Croix
    F. 49v-50v : Matines du Saint-Esprit
    F. 51v-90v : Petites heures. Vêpres et complies de la Vierge, de la Croix et du Saint-Esprit
    F. 91v-101v : Psaumes de la pénitence
    F. 102-110v : Litanies et prières
    F. 111v-154v : Office des morts
    F. 155v-212 : Suffrages. F. 156 : " De la benoite Trinité. [Ant.] Benedicta sit [...] ". F. 157 : " De la divine sapience. [Ant.] Da michi, Domine, secundum tuarum assistricem sapientiam [...] ". F. 157v : " Le chapellet de Nostre Seigneur. Iesu piissime, salvator mundi, miserere mei. Et se doit dire cinquante foiz avec cinq Ave Maria. L'oraison du publicain. Deus, propicius esto michi peccatori. L'oraison des dix ladres ". F. 157-v : " L'oraison de l'aveugle. Iesu, fili David, miserere mei. L'oraison de la Chananée. Domine, adiuva me, Iesu Nazarene, rex Iudeorum, miserere mei". F. 160 : " Oraisons de Nostre Dame ; et y a grans pardons pour les dire. [Ant.] Ave, sanctissima Maria, mater Dei, regina celi [...] et ora pro peccato meo. Amen ". F. 160-v : " Oratio. Domine Iesu Christe, rogo te amore illius gaudii quod dilecta Maria [...] omnibus diebus vite mec. Qui [...] ". F. 161-162 : " De Nostre Dame de pitié. O dame trés piteuse, Vierge Marie, je recommande au jourduy au sein de ta pitié mon corps et mon ame [...] que tu m'as aidée et consolée. Amen ". F. 164 : " Oraison des anges. [Ant.] Laudemus Dominum [...] ". F. 166 : " Oraison a son bon ange. [Ant.] Angele, qui meus es custos [...]. Oratio. Deus qui michi indigne famule tue angelum tuum custodem dare [...] —...valeam pervenire. Per [...] ". F. 168 : " Oraison de monsieur saint Gabriel". F. 170 : " Des apostres ". F. 172 : " De touz les martirs ". F. 174 : " De saint Cosme et saint Damian ". F. 176 : " De monsieur saint Sebastien ". F. 178 : " Des dix miles martirs ". F. 180 : " De monsieur saint Pierre le martir ". F. 182 : "De touz le confesseurs ". F. 184 : " De monsieur sainct Nicolas ". F. 186 : " De monsieur saint Liphart ". F. 188 : " De monsieur saint Anthoine de Padoue ". F; 190 : "De monsieur saint Martin ". F. 192 : " De monsieur saint Hubert ". F. 194 : " De monsieur saint Anthoine ". F. 196 : " De toutes les vierges ". F. 198 : " De madame saincte Anne ". F. 200 : " De madame saincte Ursule ". F. 202 : " De la benoiste Magdalene ". F. 204 : " De sancta Katherina ". F. 206 : " De madame saincte Marguerite ". F. 208 : " De madame saincte Helene ". F. 210 : " De tous les sainctz ". F. 212 : " De la saincte coronne de Nostre Seigneur ".
    F. 212v-226 : Oraisons diverses. F. 212v-213v : " Oraison d'avant que recepvoir le sainct sacrament de l'autel. Omnipotens et misericors Deus, ecce accedo ad sacramentum filii tui Domini Nostri Iesu Christi, accedo, inquam, infirma ad medicum vite [...] revelata facie in patria contemplari [...] ". F. 213v-214 : " Gracias tibi ago, omnipotens, eterne Deus, qui me indignem peccatricem saciare digatus [...] me indignam peccatricem perducere digneris [...] ". F. 216-v : " Oraison a la glorieuse mere de Dieu emprés la communion. Serenissima ac inclita mater Domini Nostri Iesu Christi [...] ego misera et indigna perccatrix sumere presumpsi [...] michi indulgere dignetur. Qui [...] ". F. 216v-217 : " Oraison entre la consecration et la communion, et a deux mil ans de pardon. Domine Iesu Christe, qui hanc sacratissimam carnem et preciosum sanguinem [...] presentibus, preteritis et futuris. Qui [...] ". F. 217-v : " Oraison du bon larron. O beatissime Domine Iesu Christe, respicere digneris super me miseram peccatricem [...] Et cum latrone in secula seculorum. Amen [...] ". F. 219-221v : " Obsecro te, domina sancta Maria, mater Dei, pietate plenissima [...] Et in omnibus illis rebus in quibus ego sum facturus, locuturus aut cogitaturus [...] Et michi famulo tuo impetres a dilecto filio tuo complementum [...] mater Dei et misericordie. Amen ". F. 223-226 : " Oratio de beata Maria. O intemerata et in eternum benedicta [...] De te enim unigenitus Dei filius [...] Et esto michi miserrimo peccatori pia et propicia in omnibus auxiliatrix [...] vitam et requiem conferat sempiternam. Amen ".
    F. 227v-236v : Passion selon saint Jean.
    F. 236v-237 : " Oratio. Deus qui manus tuas et pedes tuos et totum corpus tuum [...] usque in finem, Iesu Christe, salvator mundi. Qui [...] ".

    Les heures de la Vierge, l'office des morts et les litanies suivent l'usage de Rome. La plupart des formules de prières sont rédigées au féminin ; cependant, anomalie repérée par V. Leroquais, les prières "obsecro te" et "O intemerata" sont rédigées au masculin. Autre anomalie, ces deux textes sont relégués à la fin des oraisons au lieu de figurer en tête ou dans la première partie comme dans la plupart des livres d'heures. On observe en outre que le nom de sainte Anne est écrit en lettres d'or dans le calendrier et les litanies.

    Le scientifique Antoine de Jussieu a consulté les Grandes Heures au palais de Versailles pour rédiger son mémoire lu en 1722 à la séance de rentrée de l'Académie des Sciences.

    Le mandement de paiement du manuscrit est conservé sous la cote NAF 21192

    Physical Description:

    Tours

    Enluminé par Jean Bourdichon. 2 pages héraldiques, 1 diptyque avec portrait, 12 miniatures au calendrier, 47 enluminures à pleine page, 1 lettre historiée, nombreuses bordures florales et végétales, lettres ornées, bouts de lignes.

    Corps d'ouvrage :
    Parchemin, 238 ff., 300 × 190 mm.
    Le parchemin employé est relativement épais et rigide. Ce choix s'explique probablement par la volonté d'avoir un support résistant, supportant les nombreuses peintures à pleine page et l'abondante illustration marginale.
    Les nombreuses manipulations à travers le siècles ont occasionné des dégradations sur le parchemin, la couche picturale et le texte, en particulier dans les coins inférieurs et en bordure.
    En dehors des feuillets aux armes de la reine (ff. 1v. et 238), les enluminures à pleine page sont peintes sur des feuillets intégrés dans la composition des cahiers et non sur des feuillets ajoutés. Les pleines pages figurent toujours au verso des feuillets, le recto étant laissé blanc, afin d'éviter les risques de transparence et de superposition du texte et du décor. Les textes commencent ainsi toujours au recto des feuillets, avec une image en frontispice. Ce choix explique que certains versos de feuillets soient restés blancs à la fin des textes.
    32 cahiers : 1 f. (1), 1 cahier de 2 ff. (2-3), 2 cahiers de 6 ff. (4-15), 8 cahiers de 8 ff. (16-79), 1 cahier de 7 ff. (80-86 ; il manque un feuillet, arraché, entre les ff. 84 et 85), 1 cahier de 5 ff. (87-91 ; le premier f. du cahier a été coupé), 7 cahiers de 8 ff. (92-147), 1 cahier de 7 ff. (148-154 ; le dernier f. du cahier a été coupé), 1 cahier de 6 ff. (155-160), 7 cahiers de 8 ff. (161-216), 1 cahier de 10 ff. (217-226), 1 cahier de 6 ff. (227-232), 1 cahier de 5 ff. (233-237 ; le dernier f. du cahier a été coupé), 1 f. (238), précédés et suivis de deux gardes de papier blanc.
    La date de la disparition du feuillet entre les ff. 84 et 85 est antérieure à la foliotation actuelle, et donc aux années 1850 (peut-être dès le XVIIe siècle ?). On aperçoit en fond de cahier un mince onglet de parchemin teinté de noir, caractéristique des encadrements des peintures à pleine page de Bourdichon. Cette peinture perdue, placée au début de Complies, devait représenter un Couronnement de la Vierge. Aucun feuillet pouvant correspondre n'est à ce jour connu en collections publiques ou privées.
    Deux suffrages consacrés à la Trinité et à la Vierge de pitié s'ouvrent sans miniature. Si des peintures avaient été prévues à ces emplacements, elles n'ont manifestement jamais été réalisées, ne manquant pas dans la structure des cahiers.
    Aucun élément ancien de mise en ordre des cahiers et feuillets n'est visible.
    La foliotation à l'encre, d'un petit module, reprenant une foliotation contemporaine encore partiellement visible, est probablement de la main de Léopold Delisle.
    La numérotation au crayon au revers des grandes peintures date du XIXe siècle et est peut-être contemporaine de l'éditon du premier fac-simile en 1846.
    Réglure à l'encre rouge (17 lignes par page), vraisemblablement posée au compas (cf. marques par ex. au f. 232). Cette réglure encadre exclusivement le texte, l'espace pour le décor des marges étant donc prévu en amont de la mise en peinture.
    Estampille de la Bibliothèque nationale, de la Convention au Consulat, 1792-1804 (modèle Josserand-Bruno, n° 17).

    Reliure :
    Reliure de galuchat (peau de poisson) noir, gardes de papier gauffré, doré et peint, tranches dorées, fermoirs d'argent doré au chiffre d'Anne de Bretagne, 1684
    Reliure datée grace à une mention des Comptes des bâtiments du roi recopiée, sans doute par Léopold Delisle, au verso de la seconde garde supérieure : "Au sieur d'Alencé, […] 132 livres 15 sous pour son remboursement de la dépense faite pour la reliure des Heures d'Anne de Bretagne pour mettre au Cabinet des curiosités du roy […]" (Archives nationales, O1 2155, f. 120v ; éd. par Jules Guiffrey, Comptes des bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, t. 2, Colbert et Louvois, 1681-1687, Paris, 1887, col. 537). Jacques d'Alencé n'est pas le relieur mais un intermédiaire. Astronome et physicien mort à Lille en 1707, il apparaît à plusieurs reprises dans les comptes royaux, entre 1684 et 1688, comme pourvoyeur d'objets, de livres, de médailles ou d'estampes.
    Cette reliure diffère de celles généralement réalisées pour le roi, en général en maroquin rouge à décor de fers et armes dorés. Trois autres manuscrits ont reçu une reliure identique de galuchat noir : les deux Heures du roi, 1688 et 1693 (Latin 9476 et Latin 9477) et les Heures de Louis de Savoie, milieu du XVe siècle (Latin 9473). Seul ce dernier volume conserve encore son dos d'origine, à façonnage presque carré.
    En 1684, des serpentes de papier ont été posées dans le volume (filigrane en forme de serpent). Il s'agit de bifeuillets inserrés entre chaque bifeuillet de parchemin, ou d'un simple feuillet placé au milieu de ce cahier. Quelques serpentes ont été arrachées (par ex. entre les ff. 154 et 155).
    Les quatre gardes volantes de papier, deux en tête du volume, deux en fin, ont un filigrane en forme de pot d'étain (proche de Briquet 12492, 12497 et 12499), figurant sur des papiers français d'origine champenoise utilisés entre 1484 et 1508. On peut donc supposer que ces gardes de papier proviennent la reliure originelle du volume.
    Les deux contregardes de papier doré gauffré à motifs peints (au pochoir ?) de guirlandes de feuillages, de fleurs et de fruits, sont d'origine hollandaise ou allemande, et contemporaines de la reliure de 1684. Les motifs sont différents, ce qui indique qu'il ne s'agit pas d'une feuille coupée en deux. Dans les deux cas, un long fragment de papier dominoté ancien a été placé à une date inconnue (début du XXe siècle ?) afin de masquer les dégradations le long des charnières.
    La reliure a été restaurée en 2015 dans les ateliers de la BnF (dossier 2014-095812-01), grâce au soutien de Madame Danielle Helias et de Madame Simone Rosa-Cubertefond-Manem (†). Il a été décidé de déposer le dos de chagrin devenu inadapté, car mal façonné (il datait d'une restauration mal datée, peut-être du début du XXe siècle), et de le remplacer par un dos de même type, en réduisant l'éffet de courbure donné au dos. La pièce de titre du XVIIe siècle, qui avait été remployée dans cette ancienne restauration, a été replacée dans le nouveau dos. Le dos du XIXe siècle est actuellement conservé en défet (dans la boîte de conservation). Lors de cette restauration, des fragments d'ais de bois ont été découverts (également conservés en défets), provenant de la reliure initiale réalisée pour Anne de Bretagne. L'analyse réalisée par le laboratoire de la BnF (RIL 2015-039 / 2015-038482-01) a montré qu'il s'agissait de bois de hêtre.
    Les fermoirs d'argent doré ont été nettoyés en 2015 (dossier 2016-080136-01). En bon état, ils présentaient des traces d'usages importantes, des plages de sulfurations noires et épaisses, ainsi que de nombreuses rayures et usures. Des constatations techniques ont pu être faites lors de ce nettoyage. Les fermoirs ont été réalisés dans une plaque d'argent reprise en gravure et ciselure à l'aide de burins de formes variées. La dorure est au mercure. Aucune soudure n'a été observée, ce que qui permet d'invalider l'hypothèse de la réutilisation au XVIIe siècle de parties des fermoirs du XVIe (l'ovale contenant le A couronné) qui auraient juste été reserties pour Louis XIV.

    Custodial History:

    Réalisé pour Anne de Bretagne ; vraisemblablement passé à sa fille Claude de France , puis à François Ier (cabinet privé de François Ier) ;
    Palais de Versailles (cabinet des curiosités de Louis XIV ; cabinet de Louis XV ; cabinet de Louis XVI (NAF 2622, Catalogue des livres du Cabinet du roy à Versailles, p. 388 : "Manuscrits in 4°. 1. Heures d’Anne de Bretagne. Manuscrit en lettres gothiques sur le recto du vélin, orné en marge d’une suite de plantes peintes en miniature sur un fond d’or et formant quelquefois le demi-cadre ou le cadre parfait, orné encore de 49 miniatures à pleine page, sans y comprendre ni l’écusson ni le chiffre de la reine, ni les 12 mois du calendrier qu’on a historiés de peintures analogues à chaque mois. Grand in 4° avec fermoirs et armures de vermeil […]") ;
    saisie révolutionnaire à Versailles, 25 messidor an III [13 juillet 1795] (Archives modernes 494, Note de quelques manuscrits provenant de la bibliothèque de Louis Capet à Versailles : "1. Heures d’Anne de Bretagne, petit in fol. manuscrit sur vélin de la fin du 15e siècle, enrichi d’un grand nombre de très belles miniatures. On a représenté une plante sur chaque page. Le portrait d’Anne de Bretagne se trouve dans la seconde miniature. Le premier [sic] renferme son chiffre avec celui de Louis XII. La reliure est en chagrin noir avec des fermoirs de cuivre") ;
    présenté de 1852 à 1872 au Musée des Souverains au musée du Louvre (étiquette "N [couronné] 72" au verso de la seconde garde supérieure de papier) ; de retour à la Bibliothèque nationale en 1872.


Place
  • Preferred form
    • Tours (Indre-et-Loire, France)
    Original form
    • Tours
    Other form
    • France (Tours?)
    • France (Tours ?)
    • Abbaye de Tours (?)
    • France, Centre (région de la Loire, Tours) (?)
    • Tours (?)
    • Tours (Indre-et-Loire)
    • France (Tours)
    • França (Tours?)
    • Frankreich (Tours?)
    • Francia (Tours?)
    • Tours (région)
    • Tours (región)
    • Tours (regió)
    • Tours Region
    • Tours <Region>
    • Tours (omgeving)
    • Région de la Loire (Tours ?)
    • Loire Region (Tours?)
    • Regió del Loira (Tours ?)
    • Región del Loira (Tours ?)
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