Saint-Omer. Bibliothèque d'agglomération, Ms. 19

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Source
Bibliothèque de l'Agglomération du Pays de Saint-Omer
Library
Bibliothèque de l'Agglomération du Pays de Saint-Omer
Shelfmark
  • Ms. 19
Biblissima authority file
Date
  • 12e siècle
Language
  • Latin
Title
  • Livres des rois
  • Paralipomènes
Agent
Description
  • Volume de 181 feuillets de parchemin, inscrits à longues lignes sur 30 lignes d'une réglure à la mine de plomb. L'écriture est une textualis régulière possiblement d'une seule main.

    CONTENU

    Il s'agit d'une copie des quatre livres des rois et des deux livres des Chroniques suivant le texte Vulgate. Le terme « Vulgate », du latin vulgata (répandu), est employé depuis le XVIe siècle, pour désigner, la constitution progressive, depuis l'époque carolingienne, d'une Bible latine à dominante hiéronymienne. La tradition associe en effet ce texte à l’entreprise de traduction de Jérôme de Stridon. Ce dernier travaille en plusieurs étapes mais, contrairement à ce que raconte la légende, il ne revient pas à l’original en hébreu pour la totalité des livres bibliques. Ainsi, il ne traduit pas le Siracide, la Sagesse, les Maccabées, Baruch ni l’épître de Jérémie. Et pour le Nouveau Testament, il ne touche ni aux Épitres pauliniennes, ni aux Actes des Apôtres, ni à l’Apocalypse. Par ailleurs, on ne peut identifier strictement la Vulgate avec Jérôme car toutes les traductions de l’hébreu par ce dernier ne sont pas intégrées dans la Vulgate. C’est le cas notamment des Psaumes, qu’il a d’abord révisés d’après l'édition hexaplaire d'Origène d’Alexandrie [encart], puis qu’il traduit de l’hébreu, mais c’est sa révision de les Hexaples qui est intégrée à la Vulgate. Les autres textes bibliques, inclus dans la plupart des éditions de la Vulgate latine, sont en fait des révisions anciennes de la Vetus Latina, qui ne sont donc pas toujours de Jérôme. Finalement, la distinction entre la Vulgate et la Vetus Latina est surtout employée pour différencier la traduction de Jérôme sur l'hébreu des autres traductions latines réalisées, pour la plupart, d’après le texte grec des Septante.

    DÉCOR

    Chaque livre biblique s'ouvre sur une grande initiale émenchée à protofiligrane rouges et vertes, dont les panses sont ornées de palmettes. Les lettres secondaires sont de simples lettres de couleurs, alternativement rouges, vertes, bleues et bises, les incipit et explicit sont également inscrits en couleurs, chaque mot dans une couleur différente suivant la même séquence. Chaque livre est précédé d'une table des chapitres dont les initiales sont aussi de couleurs, et on note par endroit des lettres à la mine de plomb inscrites dans la marge qui ne sont pas des lettres d’attente mais des indications de couleur pour le rubricateur, en anglais : G pour Green, R pour red, A pour azur.

    RELIURE

    Ais de bois couvertes de veau brun, décor de doubles et triples filets sur les plats, traces de boulons et de fermoirs, dos à 6 nerfs doubles filets à froid en pieds de nerfs, filets à froid sur les nerfs, titre à l’encre sur le second caissons de tête.

    PROVENANCE

    Inscrit au catalogue révolutionnaire de Clairmarais BIOGRAPHIE _BONDEELLE-SOUCHIER, Anne, Bibliothèques cisterciennes dans la France médiévale. Répertoire des abbayes d'hommes, Paris, 1991, P. 84. _STAATS, Sarah, Le catalogue médiéval de l'abbaye cistercienne de Clairmarais et les manuscrits conservés. Avec le concours de Caroline Heid et Donatella Nebbiai, et une contribution de Patricia Stirnemann, Paris : CNRS éditions, 2016, p. 133-134

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  • Numérisé par l’IRHT et financé par l’Équipex BIBLISSIMA - observatoire du patrimoine écrit du Moyen Âge et de la Renaissance
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