Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément grec 1371
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- Gallica (Bibliothèque nationale de France)
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- Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
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- Supplément grec 1371
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- Date
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- Année 1163 (avril)
- Language
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- Greek
- Agent
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- Météores. Monastère Saint-Barlaam
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- Saint-Varlaam (monastère de), aux Météores
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- Barlaam (monastère des)
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- Seymour de Ricci (1881-1942)
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- Ricci (Seymour de)
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- Seymour de Ricci
- Ricci (S. de)
- Ricci, Seymour de (1881-1942)
- Ricci, Seymour de
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- Edgar P. Warren (1860-1928)
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- Warren (E. P.)
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- Description
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Contents:
Fragment d'un acte (le début manque) concernant l'évêché de Stagi (aujourd'hui Kalabaka), dans la région des Météores, en Thessalie.
Inc. mut. (l. 1) ποδώ(σεως) τοῦ αὐτ(οῦ) βουν[οῦ] ὅθ[εν] καὶ ἤρξα[το] · σχοί(νια) ἑξήκ(ον)τ(α) — des. (ll. 51-52) αὐτ(ῶ) εἰς ἀσφάλ(ειαν) μη(νὶ) ἀπριλλ(ίω) ἰνδικτιῶνο(ς) ἑνδεκάτ(ης) ἐν ἔτει ἑξακισχιλιοστ(ῶ) ἑξακοσιοστῶ ἑϐδομηκ(οσ)τ(ῶ) πρώτ(ω) †††.
Suit (ll. 53-54) la signature autographe du fonctionnaire impérial, Jean Athanasopoulos, auteur de l'acte (ses titres et fonctions ne sont pas exprimés).
A la l. 55, vestiges d'une autre signature, de dimensions plus modestes, émanant probablement d'un fonctionnaire moins important : il semble qu'on puisse restituer le nom Θ[point down] [εό] δωρος ὁ Π (ce personnage n'a exprimé que l'initiale de son nom de famille, enchaînant en un seul paraphe ce Π à une croix finale).
L'acte est une décision (διάγνωσις, l. 50) de Jean Athanasopoulos, — sans doute un fonctionnaire du thème de Servia (τῶν Σερϐίων, l. 8 ; θέματος Σερϐίων, ll. 30 et 41) —, relative à plusieurs requêtes de l'évêque de Stagi (Σταγούς, l. 8 ; Σταγῶν, ll. 16 et 18 ; τῆς ἐπισκοπῆς Σταγῶν, l. 12), dont le nom n'est pas donné (τοῦ θεοφιλοῦς ἐπισκόπου, l. 24 ; ὁ πολλάκις διαληφθεὶς θεοφιλὴς ἐπίσκοπος, ll. 41-42 ; ὁ θεοφιλὴς ἐπίσκοπος, l. 47). La charte était munie d'un sceau (σφραγισθεῖσα, l. 50) qui a disparu.
Par cette décision, il est accordé de la part de l'empereur mille μόδια de terres à l'évêché de Stagi ; les ll. 1-14 donnent la fin des περιορισμοί des terres en question, et les calculs qui permettent d'arriver au total de mille μόδια. La terre dont les limites sont décrites (et le périmètre évalué) aux ll. 3-14 se trouve dans le voisinage immédiat de Stagi, atteignant au sud un bras de la rivière Salavria (ἄχρι τοῦ παρακλαδίου τῆς Σαλαϐρίας, ll. 9-10 ; cf. l. 5, l. 11, l. 21), qui est le Pénée des anciens, tandis qu'à l'est, elle va jusqu'aux abords des terres du village de Koveltzion (μεχρὶ τῶν συνόρων τοῦ χωρίου Κοϐελ-τζίου τῆς ἐπισκοπῆς Σταγῶν, ll. 11-12 ; cf. l. 13) : ce village est la première localité à l'est de Kalabaka (cf. le plan B, dans L. Heuzey-H. Daumet, Mission archéologique de Macédoine, Paris 1876, deuxième carte à la suite des planches), et il figure également, orthographié Κουϐέλτζιον, dans le chrysobulle d'Andronic III (mars 1336) qui était jusqu'à présent le plus ancien acte en faveur de l'évêché de Stagi dont on eût conservé le texte (éd. Miklosich-Müller, Acta et diplomata graeca medii aevi..., t. V, Vienne 1887, pp. 270-273, d'après la transcription fournie par L. Heuzey dans l'ouvrage cité, pp. 453-454 ; Κουϐέλτζιον se lit, dans MM, à la p. 271, l. 2). Autres noms de lieux dans cette partie : un village (τοῦ χωρίου Ὀροχοϐιάνων, l. 5, ll. 7-8), un torrent (τοῦ ξηροποτάμου τοῦ λεγομένου Δελϐίνου, l. 6), un mont (τοῦ βουνοῦ Κρόμπου, l. 7).
L'acte donne ensuite (ll. 14-22) confirmation à l'évêque de certaines possessions anciennes : une terre de cinquante μόδια (ll. 15-16), dont le περιορισμός (annoncé l. 16) n'est pas donné ; divers champs (l. 17) ; un λοετρόν voisin de l'église du Prodrome (ll. 18-19 ; il est également cité dans le chrysobulle d'Andronic III : MM, tom. cit., p. 271, l. 24) ; quatre-vingt-cinq mûriers (ll. 19-20) ; deux μυλοστάσια sur la Salavria (l. 21) ; un autre μυλοτόπιον, à proximité des précédents (l. 21), qui fut offert à l'évêché par Himérios Throumbès (παρὰ Ἱμερίου τοῦ Θρουμπῆ, l. 22).
Suit (ll. 23-38) la confirmation des droits de l'évêché à posséder quarante-six klèrikoparèques (ἐπὶ ποσότητι κληρικοπαροίκων ζευγαράτων τεσσαρακονταὲξ, l. 23) avec leurs terres, lesquels doivent κtre exemptés d'impôts et de taxes dont l'énumération occupe les ll. 34-37 ; plusieurs documents avaient été produits par l'évêque à l'appui de cette requête (l. 24) : des chrysobulles de Nicéphore Botaniate et d'Alexis [Ier] Comnène (ll. 25-26 ; les mêmes actes sont mentionnés aux ll. 3-4 du chrysobulle d'Andronic III, MM, tom. cit., p. 270 ; ils sont répertoriés d'après la même source par F. Dölger, Regesten..., II, Munich et Berlin 1925, p. 24, n° 1057, et p. 57, n° 1291), un chrysobulle de l'empereur régnant [Manuel Ier Comnène] (ll. 26-27), des προστάγματα du mκme (l. 28), enfin le πρακτικόν délivré par le χαρτουλάριος Basile Tzintziloukès à l'époque où eut lieu une ἀναγραφή du thème de Servia (ll. 29-30 ; le chartulaire Basile Tzintziloukès est connu pour avoir été chargé à plusieurs reprises par Manuel Comnène de missions de confiance tant militaires que politiques : cf. F. Chalandon, Les Comnène..., t. II, Paris 1912, p. 196, p. 273 et n. 3, pp. 412-413).
Enfin (ll. 38-48), le fonctionnaire repousse une autre demande de confirmation qui avait été présentée en même temps par l'évêque de Stagi : il s'agit des droits de ce dernier sur un autre village (ἐφ' ἑτέρω χωρίω τῆ Κνίνα, l. 39) ; Athanasopoulos estime que cette donation était provisoire, ayant été accordée par Tzintziloukès en compensation de neuf parèques qui manquaient alors au compte (ll. 39-41) ; l'évêque ayant maintenant son compte de parèques, cette dernière confirmation lui est refusée, et il devra recourir à l'empereur puisqu'il se considère comme victime d'une injustice grave (ll. 43-48).
Suivent (ll. 48-52) les formules finales et la date, avril 6671 [= 1163], indiction 11. Au-dessous (ll. 53-55), les deux signatures. (Voir le début de la notice.)
La charte a été éditée et commentée dans notre article Un document inédit de 1163 sur l'évêché thessalien de Stagi..., in Bulletin de Correspondance hellénique, LXXXIII (1959), 1, pp. 206-246 (avec fac-sim. de l'acte, planches X-XI) ; l'édition du texte est aux pp. 213-215.
Physical Description:
Papier. 55 lignes. Anopistographe. mm. 1075 × 350 Dans son état actuel, fragmentaire (la mutilation du début a dû faire disparaître une portion considérable de texte), la charte est formée de deux morceaux de bombycin réunis au niveau de la l. 33 par un κόλλημα nu (tout le verso est d'ailleurs dépourvu d'indications d'ordre diplomatique). La partie inférieure du document a été renforcée par un morceau de papier, d'aspect également ancien, collé au verso : sur ce papier, une main du XVIIIe/XIXe siècle a porté trois courtes inscriptions sans rapport avec l'acte (la première nomme S. Nicolas et S. Syméon Stylite ; dans la deuxième, un certain Théodore invoque la Vierge ; la troisième évoque l'empereur Théodore [Ier] Lascaris). La même main, semble-t-il, a noté au recto, entre les lignes 54 et 55, la date (exacte) et la nature du document (de façon erronée) : (χρυσόϐουλλον) (Μανουὴλ τοῦ Κομνηνοῦ) (εἰς τὰ 1163). La charte n'est pas intacte non plus à son extrémité inférieure, dont la majeure partie se situe actuellement au niveau de l'endroit où s'attachait le sceau (une des séries de deux trous, par où passaient les cordonnets, y est encore visible) ; en effet, dans le coin gauche, il subsiste un petit fragment dépassant de 4 cm. environ (dont on a tenu compte dans la mesure de la longueur du document), seul vestige de la partie terminale (vraisemblablement repliée à l'origine). Écriture grande, élégante et aisée. La mutilation du début rend incertaine la lecture du dernier mot de la l. 1 : probablement πέ[ντε]. Comme la charte a été longtemps conservée pliée, certaines lignes du texte ont souffert (notamment la l. 22, et la l. 46, dont le début est sur une déchirure), mais non pas au point que le déchiffrement en soit empêché, sauf en ce qui concerne la l. 55, dont la restitution (v. au début de la notice) reste en partie conjecturale. La signature de Jean Athanasopoulos revêt des dimensions environ deux fois plus grandes que celles de l'écriture du copiste ; le signataire a occupé le blanc qui restait à la l. 52 par trois grandes croix faisant suite aux trois petites qui sont de la main du scribe. La signature de la l. 55 est de proportions comparables à celles de l'écriture du document lui-même. La charte appartint à E. P. Warren, et faisait partie du lot n° 54 lors de la vente de sa bibliothèque, selon une indication portée par Seymour de Ricci (qui en fut l'acquéreur à cette vente) sur une chemise contenant le document ; le Catalogue of the Library... collected by... Ε. P. Warren... which will be sold... by Messrs Sotheby and Co..., the 28th of October, 1929, and following day (Londres 1929, p. 8) mentionne seulement, sous le n° 54 : « Coptic MSS., Theotokia, etc. Manuscript on paper, 51 ll. ; some leaves soiled and defective, unbound... », et donne comme date le XVIIe ou le XVIIIe siècle ; l'indication de Seymour de Ricci n'en est pas moins exacte, car la charte lui fut vendue enfermée dans une pochette portant la mention « Coptic MSS » et le n° 54/1 (pochette qui est parvenue jusqu'à nous). Au milieu du XIXe siècle, le document était conservé dans un des monastères des Météores, le couvent de Saint-Varlaam : une description rapide en est donnée, à cette époque par Porphyre Uspenskij (Vostok Christianskij. Putecestuie... [Orient chrétien. Voyage aux monastères des Météores... en 1859...], Saint-Pétersbourg 1896, p. 363), qui déclare n'avoir pas eu le temps de le copier. C'est probablement dans le même couvent que Nikos A. Béès le découvrit dans les années 1908-1909 ; cet auteur le mentionne en tète d'une liste de 95 documents d'archives copiés par ses soins « πρὸς ἔκδοσιν » (Ἔκθεσις παλαιογραφικῶν καὶ τεχνικῶν ἐρευνῶν ἐν ταῖς μοναῖς τῶν Μετεώρων κατὰ τὰ ἔτη 1908 καὶ 1909, Athènes 1910, p. 50 du tir. à part) ; l'édition annoncée n'a jamais vu le jour, du moins en ce qui concerne notre acte. On ignore dans quelles conditions ce dernier parvint en la possession de E. P. Warren. Seymour de Ricci légua cette charte, parmi d'autres manuscrits, à la Bibliothèque nationale, où elle fut enregistrée le 29 juin 1944. Elle a été placée dans le Supplément grec en avril 1958. Le document est conservé entre deux feuilles de plexiglass.
Saint-Varlaam (monastère de), aux MétéoresRicci (Seymour de)Warren (E. P.)Θεόδωρος ὁ Π.Basile TzintziloukèsHimérios ThroumbèsJean AthanasopoulosKninaKoveltzionrouleaux • de bombycin (fragm.)Salavria [anc. Pénée], rivièreServia (thème de)Stagi (fragment d'acte concernant l'évêché de)
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