Saint-Omer. Bibliothèque d'agglomération, Ms. 858
- Source
- Bibliothèque de l'Agglomération du Pays de Saint-Omer
- Library
- Bibliothèque de l'Agglomération du Pays de Saint-Omer
- Shelfmark
-
- Ms. 858
- Biblissima authority file
- Date
-
- 15e siècle
- Language
-
- French
- Title
-
- Terrier de l'Hôpital Saint-Jean-Baptiste d'Aire-sur-la-Lys
- Agent
-
-
- Preferred form
-
- Aire-sur-la-Lys. Hôpital Saint-Jean-Baptiste
- Role
-
- Former owner
- Original form
-
- Hôpital Saint-Jean-Baptiste d'Aire-sur-la-Lys
- Biblissima portal
- Biblissima authority file
-
- Description
-
- Volume plicatif de 410 mm de haut pour 390 mm de large une fois
déplié. Il se compose de 35 feuillets + A, en parchemin répartis
en 4 ternions et 1 sexternion. Ce dernier cahier est en réalité
le résultat de l’encartage de 2 ternions ; l’un d’entre eux
rompt l’unité codicologique du volume en présentant des
caractéristiques différentes du reste du volume : rédigé en
latin alors que le reste du volume est écrit en français, il est
composé à partir d’un parchemin grossier sur lequel court une
graphie peu soignée. En effet, le volume est rédigé d’une
écriture cursive gothique soignée, de petit module, aux initiales
rehaussées de rouge.
CONTENU
Le volume se divise en 5 parties : _La première dresse une liste de toutes les rentes possédées par l’hôpital en 1404. Il s’agit vraisemblablement de l’actualisation d’un ancien registre permettant de mettre à jour le nom des débirentiers de l’hôpital et d’insérer les rentes qu’il a nouvellement acquises. Elles se perçoivent en argent ou en nature (céréales, pois ou chapons) par l’hôpital à la saint Rémy (octobre) qui signe le début de chaque année comptable, à Noël, à Pâques et à la saint Jean-Baptiste. Ces rentes sont très précisément détaillées, donnant à la fois des renseignements certes vagues sur la topographie de la ville d’Aire-sur-la-Lys, mais plus précis sur le nom des débirentiers et de leurs héritiers, sur leur activité professionnelle parfois. C’est ainsi une véritable carte annuaire qui peut se dessiner à partir des descriptions contenues dans ce registre. _La seconde partie du registre est consacré aux terres possédées par l’établissement ; des terres qu’il cultive aux terres affermées, localisée à partir du nom de leur occupant et de leurs voisins, et mesurée le plus précisément possible selon le système métrique en usage à l’époque. Le registre nous indique ainsi que l’hôpital possédait des terres sur le mont Saint-Martin au nord de la ville, à Widdebrouck au nord-est d’Aire, à la Couture au nord, et sur le mont de Biennes à l’ouest d’Aire. _La troisième section du registre liste l’ensemble des rentes dues par l’hôpital en argent et en nature, aux termes suivants : la saint Rémy, la Toussaint, la saint André, Noël, la chandeleur, Pâques et la saint Jean. _Les quatrième et cinquième parties correspondant à une série d’actes asseyant la légitimité de l’hôpital à percevoir certaines de ses rentes listées dans la première partie du registre. La première série est rédigée en latin, et l’autre en français.
DÉCOR
Le manuscrit est doté de rubriques et de sous-rubriques écrites à l’encre rouge qui structurent son contenu. Les rubriques sont situées en tête de feuillet introduisant, plus ou moins longuement le contenu de la partie qui va suivre. Les initiales rappellent alors certaines lettres émanchées mais n’utilisent qu’une seule couleur. D’autres lettres de rubriques ont leurs hastes dentelées tandis que les points des i se prolongent dans les marges. Les sous-rubriques, hormis leur couleur, ne présentent pas de détails décoratifs particuliers, mais les majuscules de chaque début de liste sont systématiquement rehaussées de rouge. Pour la partie du manuscrit rédigé en latin, aucune couleur n’est utilisée et les initiales sont évidées.
RELIURE
L’ensemble du corps d’ouvrage est protégé par une reliure type reliure hollandaise de parchemin souple et clair à nerfs passés, muni d’un rabat parchemin et d’une bride de peau chamoisée.
PROVENANCE
Ce registre a été rédigé par les gouverneurs de l’hôpital Saint-Jean-Baptiste en 1404 pour faciliter la gestion de celui-ci. L’hôpital, sis en la Haise Rue (aujourd’hui rue de Saint-Omer) était administré par deux gouverneurs (qui prennent ensuite le nom de ministre et de commis entre 1403 et 1453), l’un issu du corps des échevins de la ville et l’autre des chanoines de la collégiale Saint-Pierre d’Aire. Cette administration conjointe est fréquente aux XIIe et XIIIe siècle, mais plus rare au XVe siècle. A Aire, elle perdure pourtant jusque la révolution. A cette date les révolutionnaires s’emparent probablement du manuscrit actuellement conservé à la bibliothèque de Saint-Omer aux côtés d’autres prises révolutionnaires. L’hôpital Saint-Jean-Baptiste ne ferme quant à lui ses portes qu’en 1991. L’hôpital Saint-Jean-Baptiste n’était au début du XVe siècle que l’un des hôpitaux de la ville d’Aire qui comptait une maladrerie (hors de la ville, sur le mont Saint-Martin), un hôpital des bourgeois face à Saint-Jean-Baptiste et un hôpital spécialisé dans le secours aux femmes : l’hôpital Sainte-Bride.
BIBLIOGRAPHIE
_BERGER R., « Deux règlements de l’hôpital Saint-Jean-Baptiste d’Aire-sur-la-Lys », Bulletin trimestriel de la société académique des Antiquaires de la Morinie, t. 18, décembre 1956, p. 545 à 560. _BERTIN P., Une commune flamande artésienne. Aire-sur-la-Lys, des origines au XVIe siècle, Arras, Brunet, 1946. _DELMAIRE B., « échevins et actes échevinaux d’Aire au XIIIe siècle », Bulletin de la commission départementale d’histoire et d’archéologie du Pas-de-Calais, Tome XX, 2002, p. 39-78. _DELMAIRE B., « L’hôpital Saint-Jean-Baptiste d’Aire-sur-la-Lys dans la première moitié du XVe siècle », Revue du Nord, t. 51, n° 200, p. 27 à 45.
- Volume plicatif de 410 mm de haut pour 390 mm de large une fois
déplié. Il se compose de 35 feuillets + A, en parchemin répartis
en 4 ternions et 1 sexternion. Ce dernier cahier est en réalité
le résultat de l’encartage de 2 ternions ; l’un d’entre eux
rompt l’unité codicologique du volume en présentant des
caractéristiques différentes du reste du volume : rédigé en
latin alors que le reste du volume est écrit en français, il est
composé à partir d’un parchemin grossier sur lequel court une
graphie peu soignée. En effet, le volume est rédigé d’une
écriture cursive gothique soignée, de petit module, aux initiales
rehaussées de rouge.
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